Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/313

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

POMPÉE EN ORIENT _ 309 - L’0rient eut _la paix, en effet, jusqu’au jour où les L’0rî¤ut maîtres de Rome, coalisés en triumvirat, reprirent, avec apàîsësnxfeîrt une énergie plus grande, mais aussi pour leur malheur, 4 la pensée timidementéclose chez Pompée de rattacher les A pays trans-euphratéens aux frontières de l’Empire. Il eut la paix jusqu’au jour, trop tôt venu, où la guerre civile renaissante emporta les provinces de l'est avec toutes les autres dans son tourbillon fatal. Dans l’intervalle, l’histoire n'a pas à relater les continuels combats des préteurs de Cilicie avec les montagnards de l'Amanus, des préteurs _ de Syrie avec les hordes du désert, et les collisions, souvent malheureuses, des troupes romaines avec les Bédouins. La , résistance de l’opiniàtre nation juive veut, au contraire, être mentionnée. Tantôt c’est Alexandre, fils du roi dépossedé Aristobule, tantôt c'est Aristobule lui-meme, ` échappé bientôt de sa prison, qui donne à faire au pro- consul Aulus Gabinius (697-700). Trois fois ils ressuscitent 51-:.4sv. J.·c. ' la révolte, et, sans le bras de Rome, le grand-pretre Hyrcan, institué par elle, serait impuissant à se soute- I nir. Ce n’était point simplement une opinion politique I qui poussait les Orientaux à se regimber sous l’éperon: mieux que cela, une répugnance invincible leur faisait rejeter un joug contre nature; et la dernière et la plus — ` dangereuse de ces insurrections, faisant explosion au moment méme où, sous le coup de la crise d’Egypte, V l'armée d’occupation quittait la Syrie, débuta par le _ ` massacre de tous les Romains résidant en Palestine. Le _ proconsul eut mille peines àsauver les quelques Italiens échappés à la mort et qui s’étaient d’abord réfugiés sur le mont Garizim, où les révoltés les bloquaient. Il lui fallut, pour réduire ceux-ci, livrer de sanglants combats et I mettre longuement le siége devant leurs villes. Après quoi, la monarchie sacerdotale est supprimée: la Judée, comme . autrefois la Macédoine, est diviséeen cinq cercles indé- pendants, gouvernés chacun par un conseil souverain pris dans l'aristocratie locale. Samaric et les autres capitales,