Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/317

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

.POMPEE-EN ORIENT 3l3 défendre. Plus loin, les Romains rencontrent les Egyp- tiens, les battent (là encore se distingua Marc-Antoine), - et, pour la première fois, les aigles romaines se mon- trent sur les bords du Nil. Gabinius avait en face la flotte et l’armée d’Archélaos, rangées pour la dernière et déci- · sive bataille. Il est de nouveau vainqueur: Archélaos tombe les armes à la main avec bon nombre des siens. Lafcapitale se rend, et désormais toute résistance cesse. Le malheureux royaume est rendu à son tyran légitime. Déja, dans Péluse, —sans l’intervention généreuse d’Antoine, ’ Ptolémée eût célébré sa restauration par des supplices en . masse. Aujourd’hui, il va bride làchée; il p_end, il coupe les tetes; et—sa propre fille, innocente victimc, monte la première sur l'échafaud. Mais quand il fallut payer la récompense convenue avec les triumvirs, les- efforts du roi se heurterent contre l’impossible. lle pays, épuisé, n’avait plus de quoi fournir l'énorme somme, méme en prenant la dernière obole du pauvre. Du moins, le peuple fut` maintenu calme : il restait, à cette une garnison · fin, dans Alexandrie, toute une garnison d’infanterie ro- dm'§f;î;’;îmc_ maine, avec de la cavalerie gauloise et germaine. Les troupes de la République avaient chassé les prétorécns · » indigènes, et malheureusement se conduisaient comme eux. A dater de ce jour, l’hégémonie de Rome se trans- forme, en Egypte, en une occupation militaire indirecte; quant a la royauté nominale qui s’y continue, elle cons- , titue bien moins un privilége qu’une doubleoppression _ pour le pays. I R