Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/322

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318 LIVRE V, CHAPITRE V · affaires privées qui Vappclaicnt dans les provinces, ·il ne s’y rendait le plus souvent, que revêtu par le Sénat d’un caractere public 1. Un tel privilége était un mal; on y G2 av; J.-C. Vûtlltll. [)3I'€I‘ (691). OH 3ggI`3V3 v3l1SSi 185 PBÃDCS CDCOUI'IJBS· ev. ea. par l’achat des voix et l’intrigue électorale (687, 691) 1 : à cet égard, les excès dépassaient toute mesure, surtout de la part des anciens sénateurs, qui rayés jadis des listes (p. EMA), tentaient par leur réélection aux fonctions pu- bliques, de se faire rouvrir les portes de la Curie. Enfin, une disposition légale expresse confirma la regle jusque là traditionnelle, qui astreignait les préteurs à se conformer dans leurs jugements aux termes de l’Edit, publié par sr. eux, suivant |’usage, à leur entrée en charge (687) 3. ` · Ce ne fut pas tout : on voulut compléter 1’œuvre de la ` restauration démocratique, et réaliser les grands principes . des Gracques, dans cbacune des parties de la constitution. _ Sylla, on s’en· souvient, avait (V, p. 36â) aboli la loi de Gnœus Domltius (V, p. 469) sur l’élection saeerdotalez l’intercession de Globulus, son collègue, fut défendu par Cicéron. Il reste quelques fragments du plaidoyer pr0_Comel., fameux dans · _ l’antiquité et que Quintilien loue en termes magnifiques (Inst. oral. · 8, 3). · ‘ (Cest ce qu'on appelait la legalio libera. Le citoyen muni de ce privi ége était défrayé par la province comme un ambassadeur. et rien ne fixait la durée de son voyage. Cicéron. durant son consulat, _ fit lim_iter ta un an la legatio libera: mais bientot César la prolongea jusqu’à cinq (Cie. de legib. III, 8; de leg. agr. 1, 3; pro Flac. 34; Philipp. 1, 2; ad Allie. XV, 11. — V. aussi Ascon. in Cie. pro Cor- nel.).] 67. 63. ’ [Loi Acilia Culpurniu (687) et loi Tullia (691) de ambitu, celle- ci votée sous le consulat de Cicéron : la première prononçait l’amende, - l’exclusion du Sénat et l’incapacité des fonctions publiques: la _ 5,5_ seconde y ajouta l‘exil pendant dix ans. Elle fut suivie en 699 par l_a loi Liciniu, de sodalitiis. tendant aussi à la répression de l'incu- rable délit (V. Dio Cass. XXXVI, 21. — Cic.`pro Muren. c. 23; pro Plane. 18. — Diet, de Smith, ve Ambitus).] ” [Loi Cornelia : « ul prœtores ex ealictis suis perpetuls jus dice- rent. ¤ On sait que,l’édit du préteur, cette ¤• viva vox juris civilis r, avait pour objet « adjtwandi vel supplendi vel corrigendi jurœ civills gratia propler utilitalem publicum ¤ (Dig. 1, tit. I, Q 7). Or il arri- vait souvent que, corruption ou autre prévarication, le préteur se permettait de juger autrement que selon son édit, qu'il aurait dû · suivre dans tous les cas (perpetuum) (V. Ascon. in Cie. pro Corn. — Dio Cass. XXXVI, 23),]