Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/323

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CONFLITS DES PARTIS 3l9 un plébiscite du tribun Titus Labienus la rétablit (69l) I. 63 av· J--C- On parlait souvent de l’annone : faisant voir combien on restait loin encore du bon temps -des lois frumentaires semproniennes, oubliant à dessein les temps changés, les ûnances publiques obérées, le nombre immensément accru des citoyens romains, toutes circonstances qui rendaient U impossible le retour pur et simple à l’ancienne institution. _ En même temps, on entretenait l’agitation dans le pays mnîîgâmj d’entre le Po et les Alpes, lequel voulait être mis sur le même pied que le reste de l’ItaIie. Déjà en 686, Gaius 68- César y avait fait un voyage, s’arretant de ville en ville; en 689, Marcus Crassus, alors censeur, avait voulu insi es. crire en bloc tous les Transpadans sur les listes civiques: l’opposition de son collègue l’avait seule arreté, et sous les censeurs qui lui succédèrent, la même tentative se répéta. De même qu’autrefois les Gracchus et les Flaccus s’étaient faits les patrons des Latins, de même au_jourd’hui ` les chefs de la démocratie prennent en main l’intéret de . la Gaule Transpadane; et il en coûta cher à Gaius Pison (consul en 687) pour s’etre un jour attaqué à l’un des 61. clients de César et de Crassus·=. ` Par contre, ces derniers ne voulurent en aucune façon Les ¤ffrè~¤¤hîs· élever la voix en faveur des affranchis, et solliciter pour ' eux l’égalité politique. Le tribun Gaius Mamîlius z, ayant, · dans une assemblée du peuple peu nombreuse (34 décembre 687), fait voter le renouvellement de la loi Sulpicia qui · 61 C leur conférait le droit de suffrage (V, pp. 238 et s.), les meneurs désavouerent net celui-ci, et des le lendemain ` '. [Ce Labienus. tribun pendant l'année du consulat Ade Cicéron, fut l`accusateur de Rabirius (Cic. pro Hub.); il s'illustra plus tard comme lieutenant de César dans les Gaules.] ’ [ll s'agit ici de G: Calpurnius Pison, l’aristocrate, l’adversaire de la loi Gabiniu et de Pompée (pp. 255 et s.). On sait qu’il fut accusé de déprédations commises au préjudice des Allobroges, pendant son proconsulat dans la Narbonnaise (688, 689), et d'avoir injustement 66· 65 fait mettre à mort un Gaulois transpadan. Cicéron le dét`endit(691).] 63· ‘·jC’est le tribun de la loi lllanilia, votée en faveur de Pompée (p. 59).] V .