Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/382

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378 A P PEN D ICE _ lite théorique de Nmperium., que celui-ci reçoit son exprese sion complète et sa formule necessaire. Que -si les deux consuls ne se melaient point, dans la réalité, de l’administra- tion de la justice dans Home; que si leur imperium, sous ce · rapport, n'existait plus qu’en principe et à l’état latent, du moins se maintenait-il encore avec son nom et son appareil extèrieur‘. Le tiers magistrat etait plus spécialement préposé I _ à la justice dans la capitale, et par suite ne pouvait s‘absenter du1·ant plus de dix jours: mais lui aussi, il possédaitla pléni- tude de lümperium, et le commandement militaire lui appar- tenait même plus complètement, si l’on peut dire, que la juridiction civile n’appartenait au consul : pour le preteur enfin, l'exercice. du genéralat n’était que suspendu, et il suffisait d’un sènatus-consulte pour le remettre en acti0n‘ ..... La doctrine nouvelle de la compétence spéciale entraîna le 243 av. J.-0. partage effectif de lïnqaerium. En 5ll, la présidence des juri- · À dictions civiles se divise : il ya désormais un préteur urbain, et un prêteur femm (peregrimts) .· puis, l’extension de la do- 227. mination romaine sur l’île de Sicile, en 527, et bientot après sur les autres régions conquises au·delà des mers, achève la L révolution commencée. ll n’ètait plus possible à l‘adminis- tration centrale de pourvoir aux exigences de la justice et de l’ètat militaire dans ces contrees lointaines. Il fallut aban- donner le système ·des attributions, concentrées dans la personne du consul, pourles choses de l'administration pure, - et pour le commandement à l’armée,` et dans la personne des prèteurs ou de leurs subalternes, pour ce qui regarde la justice. Dans chaque territoire transmaritime, il fallut établir ` un consul auxiliaire, tout à la fois chef militaire, grand juge, _ et administrateur dans sa circonscription, comme l'avait été le consul des anciens temps, inférieur à celui-ci par le rang et le titre, mais l'égal du prèteur“. A dater de cejour, et jusqu’au siècle de Sylla, lïmperium se divisa légalement en une foule d’attributions spéciales et permanentes, sans compter les missions extraordinaires, fort nombreuses_aussi. ' • La juridiction nominale, qui préside aux manumissions, aux , émancipations, et aux adoptions, est restée, comme on sail, dans la ` · main du consul(Ulp. 1, 7: Dig., 1, 7, 3; 1,10). 215. 209. ’ Ainsi en 539 et 545, les préteurs de la ville se virent portés à _un commandement militaire (Liv., 23, 33; 27, 7) : ailleurs et plus ' d’une fois, a l'expiration de sa charge, tel préteur urbain fut envoyé S; min comme propréteur militaire (Liv., 26, 28; cf 25, U; ‘ lll, pp. 87, 88. iv, pp. 55, 86 et s. .