Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 7.djvu/39

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- GUERRE ADES GAULES ~ ss — . d’outre-Rhin. Il se peut que les établissements germains A A fussent encore rares 1 ils n’étaient point, en tous cas, sans V importance, car au milieu du sombre chaos _où sagaœntt- . alors les hordes allemandes de la rive 'droite, nous les ' ` voyons suivant à la trace les avant-postes qui ont franchi' le fleuve et _se_préparant-à le passer en masse à leur tour. Ainsi menacés de deux côtés par l’étranger, déchirés entre ' eux au dedans, .les malheureux Geltes n’avaient point ` chance de se reprendre et de conquérir leur salut ave`c l'aide de leurs seules forces. Leur histoire· jusque-là` ` · · n’avait été que division et que ruine dans la division. Elle n’avait point eu les journées de Marathon et de Sala- j mine, celles d’Aricie et des champs Baudiques : dans ses · viriles années, elle n’avait pas même tenté de détruire Massaliede ses mains: comment, sur le soir de sa vie, _ ` saurait-elle jamaisse défendre contre ses redoutables envahisseurs? · i _ Les Gaulois, seuls, ne pouvant lutter de pair avec les dcîvjëîïîns Germains, il était pour Rome d’un intérêt majeur de sur- .,,,,,m i»im,m,,, veiller attentivement les incidents de la lutte entre les g°"""““*“°‘_ deux peuples. Pour n’être point encore directement tou- . chés par les événements, on sentait quelles graves · . · · conséquences ils entraînaient. Il va de soi que la ` situation- intérieure des Gaules se réfléchissait prompte> ment au dehors, et a tous les instants. De même qu’en 'Grèce le parti lacédémonien s’était allié avec les Perses .contre Athènes, de même les Romains, à leur première · descente au-delà des Alpes, rencontrant devant eux les , Arvernes, le peuple alors le plus puissant parmi les Geltes ` du sud, avaient pris leur point d’appui chez les Éduens · qui leur disputaient l’hégémonie des Gaules; et, s’aidant de · , ces « nouveaux frères du peuple romain, » ils avaient non- * seulement soumis les Allobroges et la plus grande partie _ du territoire médiat arvernien, mais de plus, en pesant de

 toute leur influence, transféré aux mains de leurs alliés

la direction de la·Gaule indépendante. Quoi qu’il en soit,