VIEILLE REPUBLIQUE, NOUVELLE MONABCHIE - 157 ~ taires ruraux de ·`l’Illyrique, de l’Asie, de —l`Egypte, a — _ l’époque contemporaine de Varron, n’étaient déja plus, d’ordinaire, que les esclaves pour dettes de leurs créan-~ ` ciers romains ou non romains, comme autrefois les maxi plébéiens au regard des -prêteurs _à‘ intérêt. On voyait ‘ jusqu’à des villes placer leurs capitaux a quatre du cent par. , mois. D’ordinaire, les trafiquants actifsetinfluents, en vue __ V ` defaciliter leurs spéculz1tions_hors de Rome, se faisaient donner un titre _de ,chargé"d’afl`aire-·par le.Sénat 1, u`n titre d’officier par le propréteur, avec bonne escorte, s’il r était possible. Nous tenons le récit suivant de source très- ` autorisee.~Un de ces honnêtes et belliqueux banquiers ` ,avait un jour je ne sais quelle créance sur Salamine de ' Chypre. ll exigeait paiement,`et bloquatout le conseil de T ville, ·tant et si bien que quatre des conseillers moururent _ . affamés. Au supplice de cette double oppression, l’une et ` ` l’z1utre également intolérable, et dont les moyens combinés _ étaient devcnus de regle usuelle, venaient s’ajouter les . soutlrances générales, imputables aussi à la· République, ' _ . indirectement à tout le moins. Les guerres nombreuses Guerres coutaient aux provinces de gros capitaux, soit qu’ils _°H’üg°"dag“‘ fussent la proie des barbares et des armées romaines, soit . qu’ils fussent anéantis; De policejsur terre _ou sur mer, il I _ n’y en avait point : ·partout se montraient les brigands ' et les pirates. En Sardaigne, dans`l'intérieur de l’Asie J A Mineure, le banditisme était endémique: en Afrique, en ' Espagne ultérieure, il avait fallu garnir de murs et de tours tous les édifices situés hors de l’e”nceinte fortihée des ' villes. Dans un précédent chapitre, nous avons décrit les ` _, ravages effrayants des- flibustiers (VI, pp. 171. et s.). 1 , Avait-onrecours ài la panacée du systeme prohibitif, à ' l’interdiction de la sortie de l’or ou des céréales, ressource · ` ordinaire des prêteurs romains contre les retours infail-, ` · 1 [ll s’agit iciude ia soi-disant «mission libre (legatio libem)¤> ou . mission sans affaire d’Etat·à traiter.] I 4 _' r ·
