Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/170

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t58 . LIVRE V, CHAPITRE XI · ' libles des crises d’argent et des famines, les ehoses 1'1'BD allaient pas mieux pour cela.» Enfin, presqu’en tout pays, comme si ce n’était point assez de la détresse universelle, les cités tombaient en dissolution par l’ellet des désor- dres locaux, et des concussions de leurs propres ma- . gistrats. . . · Resume Quand les souffrances, loindétre passageres, se perpé- dî la Sü°aü°"' tuent durant des siècles, faisant pesersur les communautés et sur les individus leur fardeau inévitable et qui va · croissant d’années en années, l’admiuistration publique . ou privée, fut—elle admirablement organisée, ne peut que succomber ai la tâche, Une indicible misère s’étendait du Tage ai l’Euphrate sur toutes les nations. ·« Toutes les 70¤v.J.·c. cités ont péri, » lit-on dans un ecrit publie des l'an 6842 I Nous enavons le témoignage expres en ce qui concerne I'Espagne etla Gaule Narhonnaise, les deux provincesrela- tivement les moins éprouvées. En Asie Mineure, des villes · comme Samos et Halicarnasse étaient depeuplées : en _ regard des cruautés infligées a la pop_ulation libre, l’escla- · _ h vage ordinaire semblait un port de salut. Même le patient · ·S asiatique, les hommes d’Etat romains nous le disent, se ` ' prenait du dégoût dela vie. Est-on curieux de mesurer les profondeurs ou peut descendre l’homme dans la pra- tique du crime, ou dans sa résignation non moins cou- · pable en face de l’iniquité sans bornes, qu’on jette les . ' 'I yeux sur·Ies comptes—rendus des proces du temps, on y ` V _ a verra ce qu’ont été les grands de. Home, et ce que les , Grecs, les Pheniciens et les Syriens ont pu supporter. Plus d’un magistrat romain avouait tout haut et sans détour, que le nom_ de Rome, dans toute l’Asie, dans toute_la Grèce, était tenu en inexprimable haine: un jour » les Héracléotes-Pontiques massacrerent tous les eollec- . teurs des douanes. Fait regrettable, dira-tèonl La chose a regretter, e’est qu’il n’en arrivât pas plus souvent J ainsi! I Les Optimates se moquerent de leur nouveau 1naitre,·