Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/220

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

_ ‘208 LIVRE V, CHAPITRE Xll ` ' ès·arts libéraux, à tous les médecins dansllomc 1: ce prc- mier`pas annonce la création future de grands établisse- _ ` ments où la hauteinstruction sera dispensée dans les deux . · langues E1, la jeunesse romaine, et qui seront l’expression · ' complète et puissante de la culture nouvelle dans l’État nouveau. Puis bientôt, le régent décide la fondation dans la‘capitale d’unc bibliotheque publique grecque et latine; ` _ et il nomme pour son conservateur le plus érudit des Ro- , mains, MarcusVarron, faisant voir aussi par la qu’il ouvre ir la littérature universelle ce royaume de Rome qui s’é-’ tend sur le monde 2. ' ` M ‘“"8“°· Pour ce qui est de la langue en elle-même, son évolu-~ · tion se rattache ài deux éléments tout opposés, au latin . _ classique des cercles cultivés d'une part, et de l’autre, au . V _ latin vulgaire de la vie usuelle..Le premier est le produit ’ de la culture italienne. Déjà dans le cercle des Scipions, parler le « pur latin » a été une règle favorite ; la langue maternelle n’y a plus toute sa naïveté première, et tend · à se distinguer du langage de la foule. Mais des le début M Vulvvdlë du siecle, il se manifeste une réaction remarquablecontre cnAsic-Mineure. _ , , , , le classicisme affecté des hautes classes et de leur littera- ture, réaction se rattachant étroitement, au dehors et au dedans, à celle toute semblable qui se faità la même heure chez les Grecs.-Déja en effet, Hégésias dc Magnésic, · rhéteur et romancier 3, et tous les rhéteurs ct lettrés ` , ‘ [Suet. Gœs. 42.] — _ 2 [()’est de l’ancienne bibliothèque d’Asinius Pollion (V. p. 118, 11. 1), qu’il s’agil.] _ , `· = [Contemporain des Lagides, et dc Timéc (111** siècle). Rhéteur et historien, mais jetanten eil'ct le roman dans l'histoire, il avait ' écrit une vie d’Alexandre, dans le style asiatique, marqué par la ' · · recherche précieuse, la minutie puérile, ct l’amour du merveilleux. Cicéron le prend à partie pour sa manière saccadée et hachée ‘ (quid... tam fractunt, tam minutum. Brut. 83 2 et ailleurs: saltat, inci- dens particulas. Orat. 67. 69), Strabon et Denys d’l-Ialyc. confirment . _ son·opinion. Enfin A. Gelle dit de son histoire : lzbri miraculorum fabulorumquc plcni, res inauditaz, incredulze (Noct, Alt. 9. /1). Quelques lignes nous en ont été conservées par Pholius, et Den. d’Halyc. (de compar. verb. /4).] ·