Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/239

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à _ ·LITTÉltATUBE ' . 227 ' . lamentable pauvreté. Dès avant l’époque actuelle, le Littérature drame, tragédie et comédie, se mourait à Bome. Au d“,§;§îf,‘°‘ temps de Sylla, le public y court encore, on le sait par àl; lî tteëïjî _ , . C L\C0m I · ·les reprises frequentes des fables de·Plaute, avec les titres et noms changés des personnages. Mais les direc- teurs prennent soin de dire qu’il vaut mieux voir une . ‘ bonne vieille comédie, qu’une méchante pièce moderne. ·_ De là à ne plus ouvrir la scène qn’aux poètes morts, il n’y `a qu’u'n`pas, et ce pas estfait au temps de Cicéron, ` sans que les Alexandrins~tentent de lutter. Au théâtre, leurs productions sont pires que s’il n’y en avait point. _ Jamais, en etïet, l’école alexandrine n’a connu la. poésie dramatique; mais sfessayant dans_ des `œuvresbâtardes - uniquement écrites pour la lecture et non pour l’exécution _ scénique elle obtient pourjelles droit de cité en Italie; puis bientot, comme elle les a lancées jadis à Alexan- drie, elle les lance dans le public de Rome. Au milieu des vices civilisés de la capitale, écrire sa tragédie devient . manie chronique. Ce qu’étaient de telles productions, il est facile de le conjecturer en voyant Quintus Cicéron, pour guérir homœopatliiquement les ennuis de ses quar- tiers d’hiver dans les Gaules, achever quatre tragédies en seize jours 1. C’est dans le mime ou « tableau 1)É1)6H‘tt>> Le M,m.,_ · .° (Qnintns Tntlins Cicéron, le puîne de l’oraleur`et' le bean-frère - d’Atticns. — Eleve avec son frère, il Paccompagna dans sa jeunesse — · _ à Athènes (675). Préteur en Asie, il s'attira plus tard par ses fautes 79 ay, ,1,.c, une lettre de réprimande restée celebre (ad. Q. fmt. 1, I). On le . _ retrouve lieutenant de César, en Gaule (VII, p. 40, n. 1), où il se distingue par sa bravoure et sauve une partie de`l’armée (VII, p. 75). 'll_ passe janx Pompéiens, reproche à son frère·sa mollesse politique, i` puis bientôt, non moins versatile lni-méme, il se réconcilie avec César, à Alexandrie. Nous avons dit (VII, p. /40) qu’il périt dans la proscription de 711, avec tant d’autres sénateurs. Sous le rapport 4; litteraire, Quintns Cicéron n’était pas non plns, il s’en faut, sans valenr. Cicéron le regarde comme son maître` dans l’art des vers ( priores partes Iribuo. (ad Q. fmt. 3, 4), et nous racontele tour de force des 4 tragédies, composées ou plutôtimitées du grec en seize · , jonrs (ibid. _3, 5). Rien ne.nons reste de; Qnintus, si ce n’est une vingtaine d’hexamètres'(de signis), dont la provenance est contestée, (