Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/240

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228 LIVRE V,·CHAPITBE XII que va s'égarer désormais l’unique branche vivace encore ‘ ~ de la littérature nationale, la farce Atellane avec les divers ' . rejetons éthologiqucs (Mimi cthologici .· Gic. de omt. 59) ' de la comédie grecque , auxquels les Alexandrins se ` · sont exclusivement adonnes, et où leur élan poétique et A · leur succès s’y montrent dc meilleur aloi·. _ . Le mime tire ses origines de la danse a caractère avec accompagnement de flûte, depuis bien longtemps cn ' usage, et en de fréquentes occasions, devant les convives attablés, par exemple, ou plus souvent encore durant les entre-actes, pour amuser le parterre des théâtres 1. Au besoin, on y ajoutait le discours, ce qui conduisit facile-, ` ment ai encadrer le ballet dans une fable quelque peu réglée, et à l’assaisonner d'un dialogue conforme: alors il ' se changeaen un petit drame comique, diti`érentd'ailleurs de l'ancienne comédieou de l'Atellane en ce que la danse, avec ses inséparables lascivités, y gardait, comme de- , vant, le principal role. A vrai dire, le mime n'était point tant spectacle de théâtre que passe-temps. accommodé au parterre : il rejeta bien loin l’illusion scénique, le ' masque, le brodcquin (plana perde) ; et, innovation grande, il admit les femmes à représenter les personnages femi- 82 av.J.-c. · nins. (Test vers 672 que le genre nouveau avait fait son apparition à Home. Il absorba vite l’arlcqumade popu- laire, à. laquelle il ressemblait par tant de cotés, et il _ servit d'intermède, ou de petite pièce après la tragédie des anciens poètes (cœodium) 2. Peu importait naturelle- une ou deux jolies épigrammes-contre les femmes (V. Anth. latin. et les éditions de Cie. l’aîné, aux fragm. poétiques), la dëclamation - bien connue de Petitione Consulatus, ce triste catéchisme de la brigue électorale à Rome (VI, p. 332), et entin trois lettres à Tiron et une à son frère (ad famil. 8, 16, 26, 27; et 16, 16. — Nous renvoyons à sa notice détaillée, aux Diet. de Smith et de Pauly, et au It. VI de Drumann). ‘ [Le mot parterre est inexact. (Pest le « paradis » qu’il faudrait dire : mimosas ineptias et verba ad summum ca·veam spectamia. (Senec. de tranquil!. 11.)]_ _ ‘ [Cicéron nous atteste 'en etl'et que le mime a supplanté l’Atel-