Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/246

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234 LIVRE V, CHAPITRE XII estimaitle sien à 200,000 HS. (15,000 t/tal.= 56,450 f.) 1. On dépensait d’énormes sommesen décors et en costumes. On vit défiler jusqu’à· 600 mulets harnachés sur le théâtre. Une autre fois, ayant à faire parader l’armée 'des 4 Troyens, on saisit ltoccasion de montrer au public un échantillon de tous les peuples asiatiques vaincus par _ ‘ Dompée. — La musique accompagnantles chants intercalés dans les pieces s’est fait aussi une place plus · grande et plus libre-: « comme le vent soulève les vagues, » dit v Varron, « de même le flutiste habile, à chaque. change- » ment de la mélodie entraîne l’àme de l'auditeur! » L’exécution adopte de préférence les mouvements rapides, et oblige l’acteur ai un jeu plus vif. Les·dilet- ~ tantes de la musique ,et du théatre vont croissant en nombre ; dès la premieite note l’habitué reconnait le morceau, il en sait parcœur les paroles ; et la moindre faute dans le chant ou le récit appelle aussitôt l’impi— toyable sévérité du public. —« En somme, les habitudes théâtrales de Rome ii l’époque cicéronienne nous rappellent d’une maniere frappante le théatre français de nos jours. , _ Gomme le mime romain répondà la licence des tableaux et des pieces modernes, pour lesquels non plus il n’est ' rien qui soit trop bon ou trop mauvais, on rencontre aussi, chez les deux peuples, la même tragédie et la même comédie traditionnellement classiques, que tout · b homme de bon ton se croit, par devoir, tenu d’admirer ou tout au moins d’applaudir. Quant à la foule, elle-a sa pâture dans les pieces bouffes où elle se retrouve, dans les spectacles à grandes machines décoratives où elle a de . roles à mouvement etapassion, sans jamais cesser d’e\re noble. Le _ G? ,,,_ _;__C_ dccere etait pour lui la perfection de l’ar|. Il mourut-vers 692.] . 1 Les danseuses et les femmes-mimesetaient le plus souvent, comme chez nous,1n0dernes, de riches courtisanes. Ou cite encore `_ pamsi les nobiléssimae meretrices de l’époque, les mimes Arbuscula, · Origo, etc. (Her. Sat. 1, 2, 55, 57). llorlensius, à cause de sa mol: lesse effèminée, avait été nommé par dérision du nom de_- Dymisia.] . _ _ , _