Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/258

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v 246 LIVRE `V, CHAPITRE XII · lluence de leurs modèles efféminés, ou de l’immoralilé ` ` des temps, les themes érotiques, si peu favorablesa la · _ grande poésie, prirent incroyablement le dessus : puis on A ` se mit à traduire et traduire jencore les résumés metri- ques alors en faveur chez les Grecs. Cicéron s’essaye aux ' · Astronomigues d’Aratus (p. 203,`n. 2); et à la fin de notre période ou au commencement de celle suivante, Publius Varron de l’Aude met en latin le T railé géogra- phique d’Erat0slhène l·: Aîmilius Macer en fait autant du 3 manuel physico-médical de Nicandros 2. Ne soyons ni

 , surpris ni affligés de ce qu’il ait surnagé bien peu de

noms dans toute la foule des poétereaux : encore ne les cite-t—on guère qu'à titre de curiosités littéraires, ou qu’à cause de la grandeur des personnages. Tel fut, par exemple, ` ()uintus·Hortensius, l’orateur, avec ses « cinq cent mille vers » ennuyeux autant que lieencieux 3 z tel encore · Lœoius, dont il est plus souvent fait mention : ses « bodi- _ ‘ [V. supra : p. 163.- P. Terentius Varro Alacinus (né sur les 82-36av.J.-C. bords de l’Aude, en Narbonnaise : 672-718), letlré grec et poete latin`que Vell. (1, 36) met sur la mémeligne que Lucrèce et Catulle. ll écrivit un poème de Bello sequanico, paraphrasa l’Argonaulicoi1. d’Apollonius de`Rhodes (Quintil. 8, 1, 87), et eopia Erulosthène, dans sa C/zorographia ou Iler. ll avait laisse des satires, des elégies, des épigrammes (Anllwl. lat. V, 48, 49). V. Wiillner, ~ süomenl. de P. T. Varr. Alac. vita el scriplis, Munster, 1829.). .. 275, . Erastosihènes, de Cyrcne, né vers 478, alla en Egypte et fut conser- vateur de la bibliotheque d’Alexandrie. Devenu aveugle et fatigué lm de la vie, il se laissa mourir de faim, à. 80 ans (558). ll eut un immense savoir, `inventa les cercles armillaires, le cribrum arith- ` melicum, et le premier voulut mesurer la terre par la méthode . encore suivie de nos jours. Tous ses ouvrages d’astronomie, de géographie, d’hisloire, de philosophie et de grammaire sont pe1·dus, sauf de minces fragments, épars ça et 1à.l ·' _ * [.»EmiLius lllacer, confondu souvent, et à tort, avec son homo- -nyme, Phomerisle, ami d’0vide (0vid. amor. 2, 18. l’out1`c.2, 10): traducteur du traité en vers de Viribus herbarum (Ovid. Trist. 4, 43, Quintil, 1, 56, 87 et 6, 3, 96), il serait mort en Asie, en 16- -738. —- Nicandros, poète, grammairien et médecin, natif de Olaros 189-135. en Ionie (565-619). De ses nombreux ouvrages, il nous 1·este deux poèmes sur les poisons et vcnins, et sur les anlicloles.] ` ' llllillëa quum inlcrea quingcnta Horlcnsius uno.?. etc. (Catull. 94). — Sur llorlensius, p, 210.] ,