Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/262

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250 LIVRE V, CHAPITRE XII ` · _ dans l’art, et l’écrin poétique qui porte_ son nom demeure , assurément la production la plus parfaite de la poésie 4 latine proprement dite. ` Poèmes . La même époque voit aussi naître la prose poétique. `°" p'°S°` A Auparavant une loi immuable et toujours obeie de l’art · . naïf et vrai, comme de l’artayantconscience de lui-meme, \ prescrivait le mariage du sujet poétique et du_mètre: l’un _ appelait l'autre. Mais dans le mélange et la confusion des genres qui caractérisent le siècle, cette loi fléchit. — Du Le mman. ' roman je n’ai rien à dire, si ce n’est que l'historien le plus renommé d’alors, Sisenna I, ne crut pas déroger en tra- » duisant pour la foule les Contes Nilésiens d’Aristide 2, ces · . nouvelles à la mode, de la plus obscène et plus folle espece. ~ · · _osam¤ - Viennent ensuite les écrits esthétiques de Varon, appa-

 rition plus heureuse et plus originale, et se plaçant comme

les précédentes sur le terrain indécis de la prose poétique. Non content de se faire le représentant principal des études latines historiques et philologiques, Varron est · aussi l’un des plus féconds etdes plusintéressants auteurs, · ~ · dans les belles-lettres pures. Issu d’une familleplébéienne, originaire du pays Sabin et depuis deux cents ans admise dans le sénat de Home, élevé selon la tradition de la disci- pline et de l’honneur antiques 3, Marcus Terentius Varron, ` i1o·27 av. u.··c. de Béaté (638-727), avait atteint l’àge mûr au commence- · _ ment de la période actuelle. Il se rangea, comme bien on - ‘ ` ‘ [V. in/ra, à la rubrique Ilistoire, p. 264.] ‘—[Aristide, l’auteur -des Itlilesiaca, ou contes milésiens, fameux dans l'antiquité, et dont il nous reste un spécimen <lans_ les méta- morphoses d’Apulée et le Lucius de Lucien. A quelle époque a-t-il vécu? Quelle fut sa vie? on l’ignore,] . s « Quand j’étais enfant, » ecrit-il quelque part (Cafus, de Liber. educ.), « j’avais sur le dos une simple tunique, avec une toge sans bandelettes; j’allais pieds nus dans ma chaussure : point de selle sur le dos de mon cheval; le bain chaud; pas tous les jours, le

  • bain dans le fleuve, rarement. » -— ll üt ses preuves de bravoure,

d’ailleurs, et commando une subdivision de la flotte durant la guerre contre les pirates; il y gagna la couronne navale VII, p. 26f].