_ LITTÉRATURE 257 oreilles, et les malmenait fort; et ce n’é1.ait point' sans battements de cœur que les_ adeptes du jourenvoyaient à l’homme aux yeux de lynx leurs petits livres édités de la veille. Philosophiser n’est vraiment point un art. En se donnant dix fois moins de mal qu’il n’en fallait au maître , de maison pour faire de son esclave un ·fin pâtissier, il pouvait lui-même s’éduquer philosophe : et d’ailleurs à mettre pâtissier et philosophe à l’encan, le premier trou- vait enchere cent fois plus haute. Etranges personnages a que ces sages I Celui-ci veut « qu’on ensevelisse les corps vi dans du miell Heureusement son précepte n’est point » obéi! sans quoi on manquerait de vin emmiellé! »·Cet autre estime « que l’homme a poussé comme le' cresson » : un troisième « invente une machine à forer le monde V (Cosmûlûrine, rrepl cpboçâg 16¤p.00)`2 par elle la terre un beau jour périrai » ‘ ` ` , ' · · « Certes, jamais malade en délire n’a rêvé de folies, qu’un philosophe n'ait déjà enseignées! » ` _ N'est-ce point chose amusante que de voir 1’homme au ` · · museau velu (le stoïcien faiseur d’étymologies) « peser attentivement ses mots au itrébuchet? » Mais rien ne vaut unebonne querelle de philosophes! « Quelle pluie de ‘ soufflets entre athlètes approche d’une mêlée stoicienne a [ coups dc poings? » Dans la satire intitulée « la ville de rllarcus ou du gouvernement (lllarcopolisfmpl âpfïgç) », Marcus s’est construit une Néphelococcygie l selon son cœur,: tout reussit au paysan, comme dans la· comédie athénienne, toutaussi va mal pour le philosophe :l’homme alerte- a - la - preuve- par-un -seul -membre (celer-et-êvbç X·hp.p.u¢o;-),é·yo;) 2, Antipatros, lilsdu stoïque, y accom- · _ mode d’un coup de bêche la tête (rutro caput clisplanat) à son adversaire, le bi- membre philosophique (l’homme au · ‘ [Chacun connaîtla ville comique des Nuees d’Arist0phane.] 2 [Etrange devancier qu’0nl. eu les purilains anglais, Loue-Diem Barebone et autres !] . _ ‘ vm _ _ H
