Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 8.djvu/40

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·_ 28 LIVRE V, CHAPITRE X · _l’armée, les dix légions désignées pour l’expédition n'y étaient point, à beaucoup près, au complet; et les soldats · les meilleurs avaient encore les plus longues étapes à · faire. Il ne se trouvaitlà réunies que six légions a peine, _ dont cinq de formation nouvelle, avec les navires de ligne et les transports nécessaires. 'César mit aussitôt à 47 tv. :.-0. la mer (le 25 décembre 707, selon le calendrier ancien; ` le 8 octobre, environ, selon le calendrier julien). La Hotte V ennemie , redoutant les tempêtes, alors régnantes, de l’équinoxe,.avait atterri au rivage dans la Baie carthagi- ' _ noise, sous l’ile d’«Egimure l. Elle ne fit rien pour em- ' . ·pêcher la traversée vers la cote d'Afrique. Mais les mêmes orages ne laissèrent pas que de disperser l’escadre césa-

 rienne, et quand son chef aborda enfin non loin d'Hadru-

` mette (Sousa), il ne put déployer sur le rivage que trois _ _mille hommes, recrues toutes neuves pour la plupart, et , quelque 450 chevaux. La ville était_foI·tement gardée : il tenta de llenlever, mais sans succes. Plus heureux ' 'ailleurs, il se rendit maitre de deux autres villes, peu éloignées l’une de l’autre, Ruspma (Sa/talil, pres de — Sousa) et Leptis-la-Petite: Il s’y retranche sans delai, ' mais`s’y sentant peu en sûreté, il fait remonter sa petite cavalerie sur les navires, bien pourvus d'eau`et prêts a remettre à la voile. ll veut pouvoir a toute heure se rem- , barquer au cas ou l’ennemi le viendrait attaquer avec des forces supérieures. Il n’eut point à le faire. Ses vaisseaux ~ _ battus par la tempête rejoignirent à temps (3 janvier ic. 708). Dès le lendemain, comme le blé lui manquait ii la ` suite des dispositions prises par les 'Pompéiens, il se·lança avec trois légions dans l’intérieur du pays.: mais, non comm loin de Buspina, il est attaqué en pleine marche par les d° R""’""" bandes de Labiénus, accouru pour le rejeter à la mer. , - ` Celui-ci `n’avait que de la cavalerie et des archers : César ~ S n’avait presque que de l’infanterie rcguliere. Ses légion- ‘ [Z0wamou1·, à l’ent1·ée du golfe de Tunis.] .