Page:Monod - Portraits et Souvenirs, 1897.djvu/24

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quelle droiture, quelle délicatesse, quel dévouement il apportait dans l’accomplissement de tous ses devoirs. Georges Waitz a été mon maître à Gœttingue, et j’ai conservé avec lui jusqu’à sa mort de précieuses et intimes relations. J’ai habité chez J.-R. Green, alors qu’il était pasteur à Londres ; ses conversations, comme ses livres, m’ont beaucoup aidé à bien saisir l’esprit de l’histoire d’Angleterre et le caractère du peuple Anglais. N. de Maclay a été un des premiers et des plus illustres hôtes de la Société historique, au moment même où je venais de la fonder. Enfin, c’est à Richard Wagner que j’ai dû de connaître le génie musical de l’Allemagne dans une de ses incarnations les plus originales et les plus hautes. J’aurais voulu joindre à ces portraits et à ces souvenirs les pages que j’ai récemment écrites sur Fritz Rieder, un des apôtres de la réforme de l’enseignement secondaire, avec qui j’ai collaboré pendant dix-huit ans. Mais j’ai préféré les réserver pour servir d’introduction à des extraits de la correspondance de Rieder, qui permettront de juger pleinement la rare valeur morale et intellectuelle du créateur de l’École