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CHARLES MONSELET

Travaillé au Napoléon.

Visite à l’Époque. Vergniaud me promet qu’on payera incessamment mes Vendanges. C’est que j’y tiens. En attendant, je vais me remettre à faire des actualités avec fureur, d’ici à la fin du mois, afin de tâter un peu de la caisse de la nouvelle administration. Solar, Vergniaud et Anténor Joly restent. C’est le principal pour moi.

Fais, de suite, pour Houzé, Saint Bernard abbé, et Sainte Isabelle de France. Je viens de m’accaparer un second volume à faire. Ma toile d’araignée s’épaissit autour de cet homme !


Mercredi. — Ah ! ah ! Je suis hilare. Je fais tout le journal d’Houzé à moi seul.


Jeudi. — Anténor Joly m’offre de faire en collaboration avec lui (toujours) un numéro d’honneur pour le Charivari, à l’occasion de la Noël ou du premier de l’an. C’est, dit-il, une affaire de deux cents francs environ à partager entre nous. Convenu.

En lisant, par hasard, le Tintamarre de dimanche, je vois avec stupeur qu’il m’appelle Mouselet. Je vas me tuer.

C’est comme toi que Houzé persiste à nommer tour à tour Bernard et Renard.

Mouselet et Renard… Ah !…


Vendredi. — Je fais ma Revue de Paris, et je la porte à l’Artiste. Continuation des rajoutes pour le Livre des familles. Houzé s’incruste dans mon domicile. J’ai quinze romans pour lui sur le métier.


Samedi. — Je fais un plan pour le Charivari, et je vais le soumettre à Anténor Joly. Inutile. L’article a été donné à Louis Huart. Ah !…

« En outre de votre Rétif, me dit-il, pensez à un grand roman ; je vous le placerai… » Ce courtier littéraire irait bien, j’imagine, à ton tempérament de locomotive, jeune