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SA VIE, SON ŒUVRE

quand elle parut, un simple paradoxe. Mais que nous importe, d’ailleurs ! Voltaire, envers chacun de ses adversaires, — et on sait s’ils furent nombreux. — eut tort, ou du moins eut des torts. Il avait vraiment mauvais caractère, irritable, agressif… Mais Voltaire, d’une façon générale, avait raison contre ses ennemis et a eu raison d’eux. On peut donc aborder sans trop de passion des débats rétrospectifs comme celui auquel Monselet donna beaucoup de soin et on peut même y être un peu partial en faveur de l’oublié et du dédaigné dont il prit la mémoire en tutelle sans être accusé pour cela de faire œuvre de parti et de manquer de respect à Voltaire… »


Quant aux Femmes qui font des scènes, c’est un des volumes les plus répandus de Charles Monselet et aussi des plus reproduits.

Citer la Rosière, la Bague, Ma femme m’ennuie, les Inventeurs, les Vétérans de Cythère, le Turc et le Grenadier, le Dîner du lancier, les Réputations de cinq minutes, le Chicard, l’Épître au roi de Prusse, le Répertoire d’un farceur… etc., c’est citer le volume en entier et rappeler les plus francs succès de l’auteur dans un genre où il a marqué et qu’il a en quelque sorte créé.


À quelque temps de là paraît sous ce titre : le Plaisir et l’Amour — une nouvelle édition des poésies de Charles Monselet (Paris, 1865), augmentée des nombreuses pièces ou piécettes que le poète a composées depuis son premier recueil : les Vignes du Seigneur.

Je passe sous silence une parodie des Chansons des rues et des bois, de Victor Hugo, publiée vers le même temps, sans nom d’auteur, — insignifiante, c’est-à-dire inoffensive — pour en arriver a ce feuilleton retentissant que Sainte-Beuve a consacré à Monselet dans ses Nouveaux Lundis (Constitutionnel, 24 avril 1865) et dont ce volume de poésies était le prétexte.

Un feuilleton tout entier de Sainte-Beuve sur Charles