Guidez-moi en tout cela : vous êtes assuré de me trouver chez moi demain mardi, de dix heures à midi.
Quoi qu’il arrive, grand merci à vous, mon cher Barbou.
» Je rappelle cet incident parce que, dernièrement, dans un journal littéraire, on a affirmé que cette voix donnée à Monselet était celle de Victor Hugo, fait tout à fait erroné, car Hugo n’avait rien promis, étant déjà engagé pour M. Leconte de Lisle. L’honneur de ce vote appartient à M. Marmier ; je le lui restitue.
M. Alfred Barbou est dans le vrai ; — voici d’ailleurs, comme preuve à l’appui, le billet que Victor Hugo adressa à Charles Monselet, bien avant le vote de l’Académie :
Vous connaissez, cher confrère, ceux pour qui je suis engagé avant vous, mais peut-être aucun ne se présentera-t-il. Dans ce cas-là, je serai heureux de voter pour vous. J’aurai la satisfaction d’être juste et la joie d’être ami.
Ajoutons, pour terminer, qu’après cette tentative, Charles Monselet ae se représenta plus ; — mais il se rappela à temps qu’il y avait chez Arsène Houssaye un quarante et unième fauteuil et il alla frapper à la porte de son ami. Justement Théophile Gautier n’était pas encore remplacé : Monselet fut prié de s’asseoir.