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ÉPILOGUE


Philippe Beyle est aujourd’hui ce qu’il était il y a dix ans. Il est resté dans son chemin, n’avançant ni ne reculant. On évite de lui nuire, mais on ne le protège plus. Il a accepté ce rôle, qui le fait plus indépendant et qui convient mieux à sa fierté.

Il n’a plus revu Marianna. Après la mort d’Amélie, elle aura passé à l’étranger, protégée dans sa fuite par l’invisible puissance de la Franc-maçonnerie des femmes. Il est impossible que sa haine ne soit pas assouvie maintenant ; du moins Philippe Beyle n’en ressent plus les effets.

Semblable à un autre Atlas, Philippe Beyle ne se dissimule pas qu’il porte avec lui un lourd fardeau. Le moindre faux pas peut entraîner la chute du globe maçonnique et le broyer en même temps sous ses décombres. On lui a tendu des pièges de diverses natures, et dont quelques-uns furent, dut-on, recouverts des fleurs les plus enivrantes. Il est toujours sorti victorieux jusqu’à présent de ces épreuves.

À sa gravité naturelle s’est ajoutée une légère teinte de mélancolie ;