Page:Monselet - La Franc-maçonnerie des femmes, 1861.djvu/448

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empoisonné ou de la chute d’un moellon ? Fi donc ! Le secret que j’ai surpris est au contraire une garantie de ma sécurité. Avec cette armure, je marche sans crainte ; je suis même certain que la Franc-maçonnerie des femmes tient à écarter de mes pas jusqu’aux plus vulgaires accidents ; car qui te dit, charmant domino, qu’au lendemain de ma fin déplorable, un mémoire ne parviendrait pas au public ? Le moyen te semble usé, depuis la scène de Buridan, mais il peut servir encore. Allons, on ne me prend pas sans vert. J’ai amassé des trésors de précaution. Rentrez votre épée de Damoclès dans le fourreau, chères alliées. Me poursuivre jusque dans le bal, au son d’un motif de Strauss, c’est d’ailleurs de mauvais goût.

L’essaim des dominos roses se dissipa peu à peu.

Cinq ou six seulement restèrent autour de Philippe Beyle, qui reprit :

— J’avais presque oublié votre association ; pardonnez-moi. Mais que voulez-vous ? Je me suis habitué à ne plus considérer la Franc-maçonnerie des femmes que comme une assurance sur la vie… Charmant domino, veux-tu valser avec moi ?