Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/77

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out prochain ! Mais, de ce côté-là, l’illusion était bien morte en moi. J’écrivais, cependant, de temps à autre, pour lui faire plaisir…

Je me souviendrai toujours du 5 octobre, qui était un samedi.

Ce jour-là, j’avais passé la plus grande partie de l’après-dînée sous les arbres du Palais-Royal, et M. le marquis de Villevieille m’avait prêté un petit écu.

Je repris assez tristement le chemin de la rue du Plat-d’Étain. Depuis quelque temps je ne chantonnais plus ; j’avais presque perdu l’habitude de regarder les passants par-dessus l’épaule ; mon inadvertance était telle que, si j’eusse heurté quelqu’un, j’aurais été capable de lui dire : — Excusez-moi, monsieur.

Denise était étendue dans la bergère, comme je l’avais laissée le matin. Elle me sourit des yeux ; c’était tout ce qu’elle pouvait faire, car la faiblesse l’envahissait de toutes parts.

— Est-ce que Rondel n’est pas venu aujourd’hui ? demandai-je avec inquiétude.

— Si, murmura-t-elle.