Page:Monselet - Les Aveux d’un pamphlétaire, 1854.djvu/99

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académicien. Après les civilités d’usage, l’abbé Arnaud lui annonça qu’il venait de recevoir d’un jeune homme de province des Stances à la louange du chevalier de Mouhy.

— À ma louange, monsieur l’abbé ?

— À votre louange, monsieur le chevalier.

— Parbleu ! je suis curieux de connaître ces stances-là.

L’abbé déploya son papier et commença gravement :

Un des plus grands avantages Dont notre siècle ait joui, C’est d’avoir vu les ouvrages Du chevalier de Mouhy.

— Il y a de la facilité, murmura l’auteur de la Paysanne parvenue, en savourant une prise de tabac.

— Ils respirent la noblesse ; L’esprit en est ébloui. Non, nul auteur n’intéresse Comme monsieur de Mouhy.

— Ah ! dit le chevalier en se rengorgeant modestement, votre jeune homme est trop honnête.