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fabliau xi

S’en doi bien par droit chançon faire,
290Quar j’ai toz mes maus trespassez :
J’ai amoretes à mon gré,
S’en sui plus joliete assez.


» Assez en sui plus joliete. »
Au descendre la pucelète
295Ot assez dames et pucèles,
Qui chantoient chançons noveles ;
Et, quant ce vint au congié prendre,
La pucèle, sanz plus atendre,
Les avoit à Dieu comandées :
300« A gironées départ Amors[1],
A gironées,


» À gironées ai mon voloir ;
Li vilains s’en puet bien doloir. »
L’escuiers devant la pucèle,
305Qui tant estoit cortoise et bèle,
Dist : « J’ai en biau lieu mon cuer mis,
.................
Ne sera que ne face joie ;
J’ai amiete
310Sadete,
Blondete,
Tele com je voloie.
 »

Explicit de la Chastelaine de Saint Gille.

  1. 300-301 — Ce refrain se retrouve aussi dans la « Cour de Paradis », publiée par Barbazan, I, 200, et par Méon, III, 142.

    Imbert a récrit ce conte en vers.