Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/331

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Venitiane, envoïa vers lui pour lui presanter, un livre de Lettres qu’elle a composé ; il fit donner deux escus audict home. Le Mardy après disner il eut la colicque qui lui dura deus ou trois heures, non pas des plus extremes à le voir, & avant souper il randit deus grosses pierres l’une après l’autre. Il n’y trouva pas cete fameuse beauté qu’on attribue aus Dames de Venise, & si vid les plus nobles de celles qui en font traficque ; mais cela lui sembla autant admirable que nulle autre chose, d’en voir un tel nombre, comme de cent cinquante ou environ, faisant une dépense en meubles & vestemans de princesses ; n’ayant autre fons à se meintenir que de cete