Page:Montaigne - Journal du Voyage en Italie, 1774, vol1.djvu/332

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

traficque & plusieurs de la noblesse de là mesme, avoir des courtisaines à leurs despens, au veu & sceu d’un chacun. Il luoit pour son service une gondole, pour jour & nuict, à deus livres, qui font environ dix-sept solds, sans faire nulle despense au barquerol. Les vivres y sont chers come à Paris ; mais c’est la ville du monde ou on vit à meilleur conte, d’autant que la suite des valets nous y est du tout inutile, chacun y allant tout sul ; & la despense des vetemans des mesmes, & puis qu’il n’y faut nul cheval. Le Samedy, dousiesme de Novembre, nous en partimes