montre au Peuple pour l’encourager à lui ressembler.
640(537,1, p. 428).— La corruption des hommes est telle qu’elle est prodigieusement augmentée par s l’espérance ou la crainte que l’on peut concevoir de la part du Prince. Ainsi la condamnation du criminel n’est pas toujours une preuve du crime de l’accusé, et ils (sic) ne peuvent avoir à cet égard la conscience en repos, s’ils ne laissent agir la justice 10 des tribunaux déjà établis, sans en donner de particuliers.
641 (538.1, p. 429).— Le mot de justice est souvent très équivoque : on donna à Louis XIII le nom de Juste, parce qu’il vit exécuter de sang-froid les
i5 vengeances de son ministre ; il étoit sévère, non pas juste.
642 (539.1, p. 429). — Il y a tel prince qui se croiroit anéanti s’il n’avoit sans cesse autour de lui des conseillers qui délibèrent.
20 643 (54o. I, p. 43o).— M. Zamega 1 demande si un prince doit mettre les affaires de son état entre les mains de ceux qui gouvernent sa conscience. « Non ! Non ! dit-il : car ceux qui ont l’esprit du monde sont entièrement incapables de gouverner
25 sa conscience, et ceux qui n’ont pas cet esprit sont
1 Mis cela dans les Princes.