Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/526

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par la carotide gauche. Mais il en monte moins; cela me suffit.

Il faut que je voye le traité de la saignée de M. Silva et les traités de ceux qui ont écrit contre 5 lui.

735 (22o5. III, f° 463 v°). — L’Inoculation de la petite Vérole. — Un homme manqué fera plus d’impression que cent qui sont dans le succès. Il faut savoir calculer. C’est ce qui doit décider de la plu10 part des choses de la vie.

736(1217. II, f°94v°). — Il est très plaisant qu’en Angleterre, lorsqu’il étoit incertain si l’inoculation de la petite vérole réussiroit, tout le monde voulut se faire inoculer, et qu’à présent, que le succès en

i5 est sûr, personne n’y pense. On aime à avoir fait une chose singulière, et, de plus, on s’entête d’une chose que l’on voit contredite mal à propos ou par de mauvais raisonnements, comme dans ce cas-ci, où l’on voyoit les médecins pour et les théologiens

2o contre.

737* (137.1, p. 122). — Il me semble que nous ne sommes pas en état en Europe de faire les observations convenables sur la peste. Cette maladie qui y est transplantée ne se manifeste pas avec des 25 symptômes naturels. Elle varie plus selon la diversité des climats; sans compter que, n’étant pas continuelle et se passant des siècles entiers d’intervalle, on ne peut pas faire des observations continuelles ;