Page:Montesquieu - Pensées et Fragments inédits, t1, 1899.djvu/528

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739* (1314. II, f° 179 v°).— Hydropisie.— Hydropisie, maladie commune à la mer du Sud. Le capitaine Dampier (tome Ier, page 193) dit: «Plusieurs des nôtres étoient morts de cette maladie. » 5 II étoit dans cette mer. « On me mit sous le sable chaud, dont on me couvrit jusqu’à la tête. Je souffris cette chaleur pendant demi-heure. Après quoi, l’on me retira et l’on me laissa suer dans une tente. Je suai prodigieusement pendant que je fus dans le 10 sable, et je suis persuadé que cela me fit beaucoup de bien: car je me sentis mieux bientôt après. »

Il dit ensuite que l’extrême diète qu’il fut obligé de faire sur le vaisseau allant de la mer du Sud aux îles des Larrons acheva de le guérir. C’est dans ce ,5 même volume.

Ce remède a sans doute été négligé, comme tous les remèdes violents, que les malades refusent, d’un côté, et que les médecins, qui ne veulent pas hasarder leur réputation, craignent de donner, de »o l’autre 1.

740* (1468. II, f° 216 v°). — Morbus castrorum, dont parle Végèce, n’est plus connu aujourd’hui. C’est que les Romains, autrefois, n’avoient point de forteresses; leurs camps étoient des forteresses "divisées en quartiers, rues; ils étoient pressés. Lorsqu’ils y restoient longtemps, cela causoit des maladies. Aujourd’hui, nos camps tiennent une

1. Ceci doit être mis à la suite d’un passage d’Aulu-Gelle (livre XIX, chapitre Vin) qui parle de la cure de l’hydropisie, d’un homme guéri par du sable chaud. Il n’explique pas comment.