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Page:Montpetit -Le Front contre la vitre, 1936.djvu/51

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IN HYMNIS ET CANTICIS

s’il se pose dans la pratique courante. Combien n’ai-je pas tenté d’engager vers le raisonnement de têtes pourtant assez bien faites, sans arriver à les tirer des chemins battus de la mémoire ! Pas de vision, encore moins de personnalité : un automatisme sans attaches. Car le savoir livresque ne persuade pas du principe essentiel de la connaissance : l’action ; n’aboutissant pas à une discipline, il ne passe pas dans la volonté.

Le Devoir a publié vingt fois, à propos du Catéchisme pittoresque de l’abbé Victorin Germain, ce passage d’une lettre de Mgr l’évêque de Gaspé que je relis toujours avec délices :

« Je crois votre livre très propre à procurer aux parents et aux institutrices, par son langage simple, clair, l’intelligence des choses qu’ils doivent enseigner aux enfants ; propre aussi à fournir aux catéchistes de toutes catégories, prêtres ou autres, un modèle de la simplicité avec laquelle il faut parler aux enfants des choses élevées de la religion. Mais j’y mets une condition : c’est qu’on ne se mette pas en frais de faire apprendre le texte par cœur, et que l’on se contente de saisir la moelle de la doctrine pour en nourrir l’esprit et le cœur de l’enfant. » — In hymnis et canticis !

Du catéchisme à la philosophie il n’y a qu’un pas dans le domaine de la spéculation où s’épanouit la spiritualité. C’est aussi un signe des temps que ces quelques lignes consacrées par le père Robert Fortin aux premières Journées thomistes, tenues à Ottawa, en 1935 : « Ce qu’il faudrait, semble-t-il, d’après