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Page:Montpetit -Le Front contre la vitre, 1936.djvu/52

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LE FRONT CONTRE LA VITRE

les mêmes rapports qui ont constitué la partie dynamique et pratique de ces journées, c’est un thomisme plus vécu, et par conséquent plus vital et plus vivant ; plus vie, dirions-nous tout court, dans l’étude comme en classe, pour les élèves comme pour les maîtres. Et donc, par voie de corollaire, un contact direct avec les écrits, les principaux du moins, entre autres la Somme Théologique de Saint Thomas d’Aquin. »

Ces deux textes ne nous indiquent-ils pas le salut, par un effort résolu pour nous débarrasser du livresque afin que se produise — je cite encore le compte-rendu du père Fortin — « le réveil sous les cloîtres » et que, dans une lumière nouvelle, se ressaisisse l’âme populaire.




« Si nous cherchons, poursuit Barrès, le meilleur dressage pour qu’un enfant s’accorde à la longue série de ses morts, un principe, c’est d’abord que son imagination se forme en toute confiance auprès de ses parents. Une magnifique condition, c’est ensuite que le pays où il habite, au lieu d’être une chose inanimée, un milieu morose, devienne une influence. Toute région présente une pensée, et cette pensée demande à pénétrer les cœurs. »

On sait le parti que l’auteur a tiré de cette idée, et de quels accents il a chanté la Lorraine, exalté la Colline inspirée, dressé « la terre qui semble respirer » comme un témoin des civilisations successives.