Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/171

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LE RETOUR

Pétrée, chère tête !
Pareille au blond épi que la faucille guette ;
ô Pétréa, génisse indocile au servage,
moins douce est la saveur de la pomme sauvage
que ta bouche.
Contre des hommes belliqueux que la trompette enivre,
mes bras tendirent l’arc d’aubier où la sagette vibre,
mais ils sauront aussi s’illustrer d’une lutte
plus bénigne, ô Pétrée, et j’appris les secrets
des pertuisés roseaux et de la curve flûte.