Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/172

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C’est temps nouveau quand de ses traits
Diane n’ensanglante les forêts,
c’est quand jouvence fait à dioné’service.
ô gracieuse enfant, que clairs et simples sont tes yeux !
Déjà, l’astre de Bérénice
guide vers l’occident le bouvier paresseux.
Pour que tu cèdes à mes pleurs,
ma main a dévidé des fils de sept couleurs.
Chantant l’air redouté,
j’ai répandu la cendre
des herbes de bonté.
La voix du rossignol fait ton âme plus tendre,
et le favone agace, comblant mes vœux,
la couronne de pin qui mêle tes cheveux.