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ERYPHILE

Suivant la docte trace
du Mantouan fameux qui m’a nourri de sa grâce,
sur le Styx odieux et l’Achéron avare,
ériphyle, je viens au fond du noir Tartare.
Ne me dédaigne pas, mâne charmante, laisse
brûler devant mes yeux ton antique tristesse,
et tes larmes couler dans mon esprit pieux,
comme en un vase pur un baume précieux.
" essence pareille au vent léger,
" j’erre