Page:Moréas - Poèmes et Sylves, 1907.djvu/45

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Une jeune fille parle
les fenouils m’ont dit : il t’aime si
follement qu’il est à ta merci ;
pour son revenir va t’apprêter.
-les fenouils ne savent que flatter !
Dieu ait pitié de mon âme.
Les pâquerettes m’ont dit : pourquoi
avoir remis ta foi dans sa foi ?
Son cœur est tanné comme un soudard.
-pâquerettes, vous parlez trop tard !
Dieu ait pitié de mon âme.