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Le pus peut être réuni en foyer. M. Collini a rapporté un fait qui paraît bien caractérisé. En effet, cet observateur dit avoir trouvé vis-à-vis la septième vertèbre cervicale, une cavité remplie par une matière purulente d’un gris brun verdâtre, qui remontait, en formant une traînée légère dans l’épaisseur de la moelle, jusqu’au niveau de la quatrième vertèbre cervicale environ. (Ollivier, t. 1, p. 293.)

Mais l’observation la plus concluante est celle qui a été recueillie dans le service de M. Velpeau, et qui se trouve consignée dans la thèse de M. Émile Constantin. En effet, à l’autopsie, on trouva un abcès du volume d’une noisette, rempli d’un pus blanc, homogène, bien lié, dans l’épaisseur des cordons antérieurs de la moelle, sans trace aucune d’inflammation dans les cordons postérieurs ; du reste, le petit nombre d’observations que l’on trouve à ce sujet doit faire considérer ces cas comme exceptionnels. D’ailleurs, la structure délicate du réseau vasculaire, la petite quantité du tissu cellulaire continu dans la substance de la moelle, ainsi que son peu de consistance, suffisent pour expliquer la rareté des abcès de cet organe.


État de la moelle dans la méningo-myélite chronique. — L’induration étant la lésion caractéristique de cette forme de la méningo-myélite, nous n’avons rien à ajouter à ce que nous avons dit un peu plus haut au sujet de cette altération ; nous ferons remarquer seulement qu’il n’est pas rare de trouver un ramollissement strié, soit en avant, soit en arrière de l’induration.

D’après les observations de M. Lafosse, le ramollissement de la moelle sous le type chronique existe assez souvent au renflement lombaire chez les bêtes bovines. Le même auteur dit avoir constaté cette altération à la région sus-indiquée