Page:Moselli - La Fin d'Illa, 1925.djvu/185

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cauchemar. Hélas ! je savais que, si j’étais surpris, ce serait la mort impitoyable !

Un officier de la milice surgit soudain devant moi, au détour d’une galerie. Ma lime-poignard s’incrusta instantanément dans sa gorge. Et, quelques instants plus tard, revêtu de l’uniforme de ma victime, je remontai sur les terrasses d’Illa.

C’était la nuit. Les ravages causés par les aérions de Nour étaient encore visibles. A quelques centaines de mètres de moi, j’aperçus l’immense tranchée qui avait permis de capturer et de détruire les tarières. Elle était encore béante.


IV

Les terrasses étaient désertes. Ordre de Rair, qui, redoutant de voir apparaître les hommes-singes en révolte, avait pris ses dispositions pour pouvoir les foudroyer s’ils se montraient, et cela sans craindre de massacrer les Illiens.

Les projecteurs de lumière solaire, dont la plupart, d’ailleurs, avaient été détruits par les Nouriens, ne fonctionnaient pas ou très peu.

Une lueur diffuse, crépusculaire, régnait sur les terrasses. C’était la première fois que je voyais Illa sous cet aspect. Les parois phospho-