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du camp de Pontivy. A la fin de décembre 1808, il reprit ses fonctions dans le département des’Côtes-du-Nord.

Vers ce temps, Napoléon lui conféra le titre de baron de "l’Empire. Passé au commandement de l’île d’Aix, le 29 juillet 4812, il prit, le.18 août suivant, celui de la 8e brigade des gardes nationales.

A la première Restauration, le général Boyer adressa sa soumission à Louis XVIII, qui le maintint dans son commandement de l’île d’Aix.

Au retour de l’île d’Elbe, l’Empereur retrouva dans ce chef de son choix tout le dévouement.qu’il avait droit d’en attendre ; aussi ne (arda-t-il pas à lui donner un emploi de confiance, en l’envoyant, le 22 mai J 815, dans le.département de la Vendée, menacé par une nouvelle levée d’insurgés. Il montra la plus grande fermeté dans ces fonctions difficiles, et sut s’y concilier l’estime des habitants et l’affection dès troupes. placées sous ses ordres.

Mis en non-activité le 24 août suivant il fut compris dans le cadre de disponibilité de l’étal-major général de l’armée le 30 décembre 1818, et mis à la retraite le Ier décembre 1824.

Il est mort le 18 novembre 1828. Son nom est gravé sur le monument de l’Étoile, côté Nord.


BOYER DE REBEVAL (JOSEPH, baron)

né à Vaucouleurs le 20 avril 1768, entra au service en 1787, fit avec distinction presque toutes les campagnes de la Révolution, et gagna tous ses grades par des actions d’éclat. Colonel d’un régiment de fusiliers-chasseurs en 180", il’fut chargé de foire le blocus de Colberg, en Poméranie. Le fort de Neugarten gênait les approches de la place ; mais, situé au milieu dévastes marais, il n ’était accessible que par un chemin creux que balayaient trois pièces de canon. Boyer ouvre l’attaque, et trouvant bientôt qu’elle est trop lente, indécise, il arme ses soldats de planches, de fagots, s’élance à travers la mitraille, arrive aux fossés, les comble, force les remparts et fait mettre bas les armes à la garnison.

M. Boyer combattit à la bataille d’Ess-ling, fut nommé général de brigade, le 6 juin, et commandant de la Légion d’honneur le 21 septembre suivant ; puis il retourna en Espagne, fut fait adjudant-général de la garde sur la fin de 1811, et partit pour la campagne de Russie, où il fut blessé à la bataille de la Moskowa.

En 1803, il se distingua à la bataille de Wurtchen, à celle de Dresde, où il futien-core blessé et nommé général de division.

En 1814, il combattit’ avec valeur à Méry-sur-Seine, où il culbuta et mis en fuite plusieurs divisions ennemies, reçut deux nouvelles blessures à la bataille de Craonne, déploya la plus brillante valeur àLaon, à Arcis-sur-Aube, où il enleva le village de Torey, et sous les murs de Paris.

Le général Boyer se battit encore héroïquement à Waterloo, et après le licenciement de l’armée, il se retira dans sa terre de Rebeval, où il mourut le o mars 1822.

BRACK (ANTOINE-FORTUNE)

élève de l’École militaire de la promotion de 1806, fit les campagnes de Prusse, de Pologne, d’Allemagne, de Russie, comme officier de hussards et comme aide-de-camp du général Colbert. Il obtint la décoration dé la Légion d’honneur sur le champ de bataille de Wagram.

Pendant l’armistice de Dresde, en 1813, Napoléon le distingua d’une façon toute particulière, et le plaça dans les lanciers de sa vieille garde, où il resta jusqu’après Waterloo.

Laissé en non-activité pendant la Restauration, le colonel Brack fut ruppelé en 1830, et nommé en 1832 colonel du

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