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4e hussards, dont il fit le plus beau régiment de cavalerie légère de l’armée. Promu au grade de maréchal de camp, le 24 août 1838, il commanda l’École de Saumur j usqu’en 1840, et le département de l’Eure jusqu’en 1848.

Admis à la retraite depuis les événements de février, il fut rétabli sur les cadres comme disponible par un récent décret de l’Assemblée nationale.

Il est mort à Évreux, le 21 janvier 1850, dans sa soixante-unième année. Il était commandeur de la Légion d’honneur.

Indépendamment d’un courage chevaleresque éprouvé sur maints champs de bataille, le général Brack était doué d’un esprit plein de naturel et d’originalité qui le faisait rechercher dans le monde, et il possédait une connaissance parfaite de toutes les choses de son arme.

Après avoir composé son traité sur les Avant-postes de cavalerie légère, qui se trouve dans le porte-manteau de tout officier studieux, il avait traduit de l’allemand la Tactique des trois armes, de Decker. Le tome xxm du Spectateur militaire contient sous le titre : Faut-il deux infanteries ? un article où il s’attache à démontrer la nécessité de diviser l’armée en six armes distinctes, qu’on recruterait d’hommes ayant les conditions physiques ou les connaissances propres à chacune d’elles. Enfin, au-mois de juillet 1838, il avait entrepris la traduction libre et l’examen critique de l’ouvrage du comte de Bismark, intitulé : Sedlitz, ou la cavalerie prussienne sous Frédéric le Grand, travail où brillaient toute l’élégance de son style et la légèreté de son esprit, et qu’une cruelle maladie vint interrompre subitement en 1840.

Cet ouvrage a été continué avec non moins de talent par M. le colonel d’artillerie Tortel.

BRAYER (MICHEL-SYLVESTRE, comte)

né le 31 septembre 1769 à Douai (Nord), soldat au régiment Suisse de Reinhart, le 20 avril 1782 ; adjudant-major, le 23 décembre 1793 dans le 3e bataillon de Puy-de-Dôme, devenu 38e demi-brigade, puis 103e d’infanterie de ligne ; il fit les campagnes de 1792 à l’an ix aux armées des Ardennes, de la Moselle, d’Helvétie, du Danube et du Rhin, et passa capitaine de grenadiers, le 26 brumaire an xi.

Après s’être distingué aux affaires d’Emeding, en Brisgau, en l’an v, de Reichnau, le 16 ventôse an vu, et à plusieurs autres, le premier Consul le nomma chef de bataillon à la 103e demi-brigade, le 12 thermidor an viu.

Le 18 germinal an xi, Ney, alors général en chef et ministre plénipotentiaire en Helvétie, lui fit décerner un sabré d’honneur, accompagné d’un certificat conçu dans les termes les plus honorables, surtout à propos de sa brillante conduite à la bataille de Hohenlinden.

M. Brayer fut nommé major du 9* régiment d’infanterie de ligne, le 30 frimaire ’=an xn, et membre de la Légion d’honneur le 4 germinal suivant ; il fit les campagnes de l’an xiv en Autriche, comme commandant de la 2e demi-brigade d’élite (58e et 81° de ligne), division des grenadiers d’Oudinot, 3e corps de la grande armée.

Au combat d’Hollabrùn, il dispersa l’aile gauche de l’arrière-garde des Russes et leur prit 800 hommes à Austerlitz ; il fit capituler 8,000 Russes engagés dans un défilé. Après la bataille, l’Empereur le nomma colonel du 2e régiment d’infanterie légère.

Commandant d’avant-garde du maréchal Lefebvre, en 1806 et 1807, il se distingua au siège de Dantzig, à la prise de l’île de Nehrung, où il reçut la croix d’officier de la Légion d’honneur ; il