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servit ensuite comme sous-aide major général de la garde royale.

En l830, il fut d’abord mis à disponibilité, puis rappelé au dépôt de là guerre, où il fut chargé de l’orgaiiisa-liori militaire des douaniers et g’drdes forestiers ; il fit souvent partie des commissions d’examen pour lès différentes "éfcdles militaires.

Maréchal de camp le 1l octobre l832, il remplit par intérim les fonctidns’dë directeur du dépôt de la guerre.

En octobre 1833 il fut nommé au commandement de la division active des Py-rénées-Orientalës ; puis à celle dit dépar-te’m'ent. Sa nomination comme général de division est du 14 avril 18-U. îi avait reçu en 1838 la croix de cbrii-hiàndcur d’isab’elle-la-Catlioliqùë. Il est aujourd’hui membre du comité de i’iïl-fartterié et commandeur de la Légion a’honhëùk

ANTONIO (don MARAGNON)

plus connu souï le nbiri de TRAPPISTE, comiridhaahl une division de l’Armée de la foi, est né vers 1778, daiis un bourg delà Navarre. Il s’enrôla coinme simple volontaire et lit ses premières armes pendant là guerre que les Espagnols soutinrent contre les vainqueurs de l’Europe. ’Son audace, p’ortée jusqu’à la témérité, l’élêva ah grade de Capitaine dans le régiment de la Princesse, mais il ne paraissait pas réunir "les qualités nécessaires pour se maintenir dans ce grade. Se trouvant en garnison à Lérida, après la p’aix, son ancienne passion pour le jeu ’se réveilla ’avec fureur ; Ù p’er’dit au delà de ce qu’il possédait et jbiià l’è prêt dé la Côriipa-gnie, les épaulettes de son grade et son brevet. Cette conduite lui ayant fait perdre l’estime 4e tous ; pour échapper à la honte d’une destitution, il quitta dé nuit Lérida et alla s’enfermer "dans un couvent de trappistes. Le capitaine Mâraghôn

ne se plut pas longtemps dans sa prison. Lorsque les royalistes de la Péninsule poussèrent un nouveau cri de guerre contre la constitution des Cortès, rétablie eti Î820 par suite des événements de l’île dé Ledit, le Trappiste ne maiiqua pas de saisir ce p’rétexte que ld religion, qu’il prétendait outragée, lui fournissait polir devenir un personnage. Lès principes du couvent favorisaient ses projets, il put conserver son froc et remplacer le capuchon par l’épaulettë. Il commença par jouer le rôle d’inspiré, et parvint à réunir sous ses ordres un assez grand nombre de partisans, à la tête desquels il s’empara par uii coup de main du fort d’Urgel. C’était ail moment où l’es chefs dé l’Armée de la foi venaient d’établir une régence. Màragiioii fit hoiniiiagë dû sa conquête et de ses guérillas à ce nouveau gouvernement, lui prêta serinent et en reçut le titre de général. La régence s’établit ’des ce moment à Urgel dont elle prit ie nom. Le Trappiste ne fut pas heureux dans une entreprise qu’il fit suri’Aragon. Attaqué le 29 août 1822 par le général Zarco-dël-Valie, il perdit toutes ses munitions, ses équipages, son drapeau, trente chevaux et le stjul ’canon qu’il possédait. Successivement battu sur d’autres points, il se saliva en France et vint chercher un asile dans un couvent à Toulouse ; il rentra en Espagne avec l’armée française et commanda la division royaliste de Biscaye sous les ordres du général Quesada. Ce nioine fougueux ne se montrait à ses soldats qu’en tenant dans la main gauche un crucifix qu’il élevait en l’air et un fouet dans la droite. Sa robe était criblée de balles qui, disait-il, n’avaient pu l’atteindre, ii portait pardessus de larges épaulettes de général, une longue caràbin’e en sautoir : Sa taille était d’environ cinq pieds. Sa proclamation aux constitutionnels après le passage de la Bidassoa était ainsi