Page:Mullié - Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, I.djvu/26

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

conçue : « Gloire à Dieu, soldats ! Le chant de la tourterelle s’est fait entendre dans notre terre ; c’est une preuve que nous avons p’assé la mauvaise saison de l’hiver et que noiis sommes maintenant dans le beau printemps. Je vous dis que la constitution, cet horrible mdrtstre, conçu pat- l’enfer daiis l’Espagne catholique, va disparaître dii sol espagnol. Vôiis avez vu le saint tribunal de lit foi ; vous avez vu exterminer là compagnie de Jésus ; vous avez vu supprimer lès monastères. Vous avez vu une pierre de îiiârbrë respectée, vénérée, déifiée ! Mes frères, ouvrez, ouvrez les yeux ! venez à moi, ou courez aux royalistes qui sont lé plus près de vous ; faites-le sans délai ; votre humble frère, le Trappiste, vous invite. Etc. »

Vittoria, U avril 1823. Mdragnon fut un des chefs espagnols qui s’opposèrent avec le plus d’énergie à l’exécution du décret d’And\ijar. Rentré dans son couvent, le roi Ferdinand le félicita par une lettre. Mais bientôt il se jeta daiis ùii nouveau parti formé contre le roi, et prit les armes en faveur de Charles V. H corhptaif déjà plusieurs "miile hommes sous ses ordres ; le roi, furieux de cette défection, promit 25 mille piastres a qui le livrerait. Le Trappiste fut arrêté h Vivana, réclamé par le clergé, et enfermé dans un couvent où il est mort le 9 octobre 1826.

ARBOUVILLE (d’)

Voyez LOYRÉ D’ARBOUVILLE.


ARRIGHI (JEAN-TOUSSAINT DE CASANOVA), duc de Padoue.

Le lieutenant-général Arrighi, cousin par alliance de l’empereur Napoléon, est né à Ajaccio (Corse), le 8 mars 1776. Son père, Hyacinthe Arrighi était avocat général. Il fut ensuite député suppléant à la Convention, puis préfet du Liamone.

Le jeune Arrighi fut admis, en 1787, à l’École militaire de Rebais, près de Meaux, comme élève du roi. En 1793, lors de la suppression des écoles militaires, on l’envoya à l’université de Pise. A son retour en Corse, Joseph Bonaparte l’emmena avec lui à l’armée d’Italie, où il entra dans la 75e Demi-brigade, comme lieutenant d’une des compagnies franches levées en Corse. Après le traité de Leoben, il passa à l’État-major général en qualité d’adjoint aux adjudants - généraux. Attaché ensuite à Joseph Bonaparte en qualité de secrétaire d’ambassade, il le suivit à Parme et de là, à Rome, où il se trouva à l’époque de la révolte dans laquelle le général Duphot fut tué à côté de lui.

Arrighi fit partie de l’Expédition d’Égypte en qualité d’adjoint à l’État-major. Après la bataille des Pyramides, nommé aide-de-camp du général Berthier, il fut fait capitaine sur le champ de bataille, au combat de Salahieh, où il fut blessé.

Pendant l’Expédition de Syrie, il entra un des premiers dans la place de Jaffa prise d’assaut. Il assista aux différents assauts de Saint-Jean-d’Acre, et pénétra dans la ville avec le général Lannes. Blessé grièvement en cette occasion, on le crut perdu sans ressource (l’artère carotide avait été lésée par une balle), mais Larrey parvint à le sauver au grand étonnement des gens de l’art. Le général en chef donna au capitaine Arrighi un sabre d’honneur. Sa blessure l’ayant retenu en Égypte, il ne revint en France que peu avant la campagne de Marengo qu’il fit comme aide-de-camp du général Berthier. Il fut nommé chef d’escadron sur le champ de bataille de Marengo et envoyé dans le 1er Régiment de Dragons.

Nommé colonel de ce régiment deux ans après (en 1802), il fit la campagne d’Ulm. Au combat de Wertingen, il avait sous ses ordres, outre son régiment, le 2e Dragons et formait la tête de colonne de la division de cavalerie du général