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Berlin que les Français menaçaient déjà. A l’expiration’de l’armistice (août 1813), son corps d’armée fut placé sous les or-dresdeBernadotte,prince royal deSuède, commandant en chef de l’armée dite du Nord. Dans cette position dépendante, Bulow se vit souvent condamné à l’inaction par suite de la tactique temporisatrice adoptée par Bernadotte. Il sut cependant se dérober peu à peu à celte influence énervante, et agit de son propre mouvement toutes les fois que l’occasion s’en présenta. C’est ainsi, et à peu près contre’ l’avis du prince de Suède, qu’il livra la bataille de Gross-Beeren, dans laquelle il battit le maréchal Gudinot pour la seconde fois, et celle de Dennewitz, où, par ses excellentes dispositions, il repoussa le maréchal Ney accouru au secours de son collègue, sauvant ainsi une seconde et une troisième fois la ville de Berlin, et anéantissant du même coup une partie considérable des forces ennemies. Le roi de Prusse, en récompense de ces beaux faits d’armes, le nomma chevalier grand-croix de la Couronne de fer ; et ses troupes, désormais pleines de •la plus aveugle confiance dans l’étoile de leur chef, le saluèrent du surnom de l’heureux général. Après avoir été chargé pendant quelque temps de l’investissement de Wittemberg, il prit une part importante à la bataille de Leipzig. Débouchant de Paunsdorf et de Reudnitz, ce fut lui qui, le premier, dans la journée du 19 octobre, parut avec ses troupes aux portes de Leipzig, qu’il enleva de vive force. Pendant que les armées alliées poursuivaient l’armée de Napoléon dans sa retraite sur le Rhin, Bulow fut chargé d’occuper les provinces septentrionales de l’Allemagne, et d’observer militairement ie ©as-Rhin et l’Yssel. Ters la fin de janvier 1844., il occupa rapidement la Hollande et la Belgique, à l’exception de quelques points où les Français se retranchèrent, et reçut l’ordre de venir opérer sa jonction avec l’armée qui manœuvrait en Champagne sous les ordres de Blu.-cher. Ce qu’il exécuta, dès le 4 mars, en s’emparant, chemin faisant, deLaFère et de Soissons. Il prit part à la bataille de Laon, enleva Compiègne, et termina la campagne en occupant les hauteurs de Montmartre, lorsque les troupes alliées entrèrent dans Paris. Ce fut dans cette capitale que le roi de’ Prusse le créa comte de Dennewitz, et lui accorda une dotation en terres d’un million de francs.

Il fut nommé ensuite commandant supérieur de le Prusse orientale et occidentale.

A l’ouverture de la campagne de -1815, il reçut le commandement en chef du 4e corps qu’il amena en toute hâte à Blù-cher, et il lui aida ainsi à livrer la bataille de Waterloo.

Nommé, par suite de la part qu’il prit à cette affaire, chef du 15e régiment de ligne, qui dès lors porta son nom, il revint, le 11 janvier 1816, reprendre son poste à Kœnigsberg, et y mourut le 25 février de la même année. Bulow n’était pas seulement un officier distingué, il n’était pas moins estimable comme homme et comme citoyen. Initié dès sa jeunesse à la théorie de la tactique, il en fit l’objet constant de ses études, sans pour cela négliger les beaux-arts. C’est ainsi qu’il composa plusieurs morceaux de musique sacrée.

Une statue lui a été élevée sur l’une des places publiques de Berlin, par ordre du roi Frédéric-Guillaume.

BUSTAMENTE (D. ANASTACIO., général)

né au Mexique en 1780.

Lorsqu’en septembre 1810, Hidalgo et Allende poussèrent contre les Espagnols le premier cri d’indépendance, et que ce cri, partout répété, mit la Nouvelle-Espagne en feu, "Bustamente, âge de trente