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ans environ, exerçait à Guadalajara, à 150 lieues à l’ouest de Mexico, la profession de médecin. Forcé de se joindre aux Espagnols, contre ses concitoyens insurgés, il servit sous les ordres du général Calleja, et assista à la fameuse bataille du pont Calderon, le 17 janvier 1811, où d 00,000 insurgés avec 103 bouches à feu, furent taillés en pièces par le général espagnol Calleja, qui n’avait avec lui que 6,000’hommes environ, dont la moitié d’une excellente cavalerie et 10 pièces de campagne.

La belle conduite de Bustamente à cette bataille attira sur lui l’attention publique, et ce fut le commencement de sa fortune militaire.

Nous ne suivrons pas Bustamente dans les sanglants épisodes de cette guerre acharnée ; nous dirons seulement que, devenu général après s’ôlre rangé parmi les indépendants, il se joignit, en 1821, au général Iturbide, le futur empereur du Mexique, et lui resta fidèle jusqu’à sa déchéance en 1823. A cette époque, le général Guadalupe Victoria fut le premier président de la République mexicaine. Pendant ce laps de temps jusqu’en 1828, Bustamente prit une part active dans les affaires de l’État. En décembre 1829, il commandait une division campée à Jalapa, lorsque ses soldats le choisirent pour renverser Guerrero, le second président élu. Il se mit en marche et s’empara de Mexico. 11 conserva le pouvoir jusqu’en 1833. Santa-Anna, devenu président à cette époque, bannit du pays le général Bustamente, celui-ci séjourna trois ans à Paris où il se livra à l’étude.

En 1836, l’état du Texas se déclara de nouveau indépendant, et Bustamente, fatigué de son exil, repassa l’Atlantique pour demander du service contre cette province révoltée ; il obtint mieux qu’il ne souhaitait, et, le 25 janvier 1837, il

fut élu président de la République mexicaine ; il conclut bientôt un traité définitif avec l’Espagne qui reconnut l’indépendance de la colonie.

Bustamente montra un grand courage dans deux circonstances qui suivirent : la première est le traité de l’amiral Bau-din et l’affaire de San-Juan d’UUoa, où il ne craignit pas d’affronter la colère de la France. La seconde est le siège de Mexico par Santa-Anna, et le danger de mort qu’il courut dans son propre palais dont la garnison révoltée s’était emparée.’

L’année suivante, une nouvelle révolution, suscitée encore par Santa-Anna, le força à abdiquer le pouvoir entre les mains du congrès, et à revenir en France où il arriva en octobre 1842. Au mois de novembre suivant, il partit pour l’Italie, et vit aujourd’hui à Gênes sans faste et sans bruit.

BUZEN (GERARD-SERVAIS)

fils d’un médecin distingué, naquit à Schyndel (Brabant-Septentrional), le 22 septembre 1784. Entré au service à l’âge de 19 ans, dans le 13* régiment de chasseurs à cheval, il fut bientôt sous-officier.

Blessé et fait prisonnier après la bataille d’Iéna, il fut conduit en Pologne, y resta longtemps dans un hôpital, parvint à s’évader, et rejoignit l’armée française. Le lieutenant-colonel de La Roche se l’attacha comme secrétaire. Deux ans après il devint maréchal-des-logis au 1" régiment.de chasseurs, et lieutenant au T régiment le 26 juillet 1813. Il avait déjà fait sept campagnes et avait été blessé deux fois, et avait reçu la croix d’honneur.

En 1811, il rentra dans sa patrie, fut nommé lieutenant au 8° de hussards, assista à la bataille de "Waterloo, fut promu au grade de capitaine en septembre