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1815, et, deux ans après, devint aide-de-camp du général baron Duvivier, sous les ordres duquel il avait servi en France.

La révolution de 1830 le fit lieutenant-colonel et commandant supérieur de Mons, puis commandant militaire du Luxembourg. Menacé par les excursions de.la garnison de la forteresse fédérale, il sut rendre la tranquillité à la province et reçut du gouvernement provisoire le titre de colonel.

En 1831, lorsque l’importante citadelle d’Anvers fut confiée au général Chassé, le colonelBuzen fut nommé commandant supérieur d’Anvers, où, malgré les menaces du général Chassé, il organisa les armements les plus formidables qui préservèrent la ville du bombardement, lors du siège de l’armée française.

Sa belle conduite lui valut le grade de général de brigade.

A la suite des pillages d’avril 1834, il fut appelé au commandement supérieur de Bruxelles.

Choisi par le roi comme ministre de la guerre, il"était déjà l’un de ses aides-de-camp. Une main inconnue alla fouiller dans la vie passée du général Buzen, et trouva qu’au lieu d’être inscrit comme prisonnier suc la matricule du 13’ régiment des chasseurs à cheval, il avait été porté, en 1806., comme déserteur. On donna à ce fait, considéré sans correctifs, la plus grande publicité. L’on ajouta qu’il portait indûment la croix de la Légion-dH’on-neur, et enfin qu’il n’était rentré dans sa patrie qu’en 1814 avec les Cosaques.

Son ancien général, le baron Duvivier, ayant gardé sur cette affaire un silence qui fut mal interprété, et quelques représentants de l’opposition s’étant rendus chez-lui pour l’engager à confondre la calomnie, le général ministre, profondément affecté de cette démarche, se tua d’un coup de pistolet, laissant à un ami les documents nécessaires pour prouver la fausseté des accusations dont il avait été l’objet.


1815, et, deux ans après, devint aide-de-camp du général baron Duvivier, sous les ordres duquel il avait servi en France.

La révolution de 1830 le fit lieutenant-colonel et commandant supérieur de Mons, puis commandant militaire du Luxembourg. Menacé par les excursions de.la garnison de la forteresse fédérale, il sut rendre la tranquillité à la province et reçut du gouvernement provisoire le titre de colonel.

En 1831, lorsque l’importante citadelle d’Anvers fut confiée au général Chassé, le colonelBuzen fut nommé commandant supérieur d’Anvers, où, malgré les menaces du général Chassé, il organisa les armements les plus formidables qui préservèrent la ville du bombardement, lors du siège de l’armée française.

Sa belle conduite lui valut le grade de général de brigade.

A la suite des pillages d’avril 1834, il fut appelé au commandement supérieur de Bruxelles.

Choisi par le roi comme ministre de la guerre, il"était déjà l’un de ses aides-de-camp. Une main inconnue alla fouiller dans la vie passée du général Buzen, et trouva qu’au lieu d’être inscrit comme prisonnier suc la matricule du 13’ régiment des chasseurs à cheval, il avait été porté, en 1806., comme déserteur. On donna à ce fait, considéré sans correctifs, la plus grande publicité. L’on ajouta qu’il portait indûment la croix de la Légion-dH’on-neur, et enfin qu’il n’était rentré dans sa patrie qu’en 1814 avec les Cosaques.

Son ancien général, le baron Duvivier, ayant gardé sur cette affaire un silence qui fut mal interprété, et quelques représentants de l’opposition s’étant rendus chez-lui pour l’engager à confondre la calomnie, le général ministre, profondément affecté de cette démarche, se tua d’un coup de pistolet, laissant à un ami les documents nécessaires pour prouver la fausseté des accusations dont il avait été l’objet.

CABRERA (don RAMON)

Né à Tortose le 31 août 1810. Ses parents étaient de pauvres marins. Son éducation fut d’abord celle de tous les enfants de sa classe en Espagne. Il passa ses premières années à jouer au bord de l’Èbre et dans les rues de Tortose, avec la liberté illimitée du jeune sauvage.

Quand il fut un peu plus grand, on le destina à l’état ecclésiastique, et on le plaça comme clerc ou famulo chez un chanoine de la cathédrale nommé don Vincente Presivia.

Il n’y a pas d’université à Tortose ; ceux qui veulent étudier pour entrer dans les ordres, se placent ainsi chez des prêtres qu’ils servent à peu près en domestiques, et qui leur enseignent en revanche le latin, la théologie, et la philosophie d’Aristote.

Le caractère indépendant et dissipé du jeune Cabrera ne s’accommodait pas de cette vie studieuse et docile. Le bon chanoine épuisa en vain tous ses sermons pour le décider à garder quelque retenue : de tous les écoliers de Tortose, c’était bien le plus licencieux comme le plus déguenillé. Il aimait la lecture, non pas celle des livres de science, mais la lecture des livres les plus obscènes, qui, disait-il, apprend à connaître le monde et à l’exploiter.