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21 avril 1763, à Couffé, près d’Ancenis, (Loire-Inférieure). A seize ans il entra dans la marine et devint lieutenant de vaisseau. En 1790, il se maria avec une femme riche, quitta le service, puis alla rejoindre les émigrés à Goblentz, et en fut mal accueilli.

De retour à Paris en 1792, il se battit pour le roi le 10 août.

Il refusa de prendre part à la première insurrection vendéenne de 1793 ; mais les paysans l’ayant menacé de le tuer, il fut forcé de se mettre à leur tête, vainquit les républicains à Machecoul, se réunit ensuite à la grande armée vendéenne commandée d’abord par Cathelineau et ensuite par d’Elbée.

En 1795, Charette se soumit à la République et reprit les armes la même année. Tombé entre les mains du général Travot, il fut traduit devant un conseil de guerre, condamné à mort, et fusillé le 29 mars 1796.

Charette avait laissé à Napoléon l’impression d’un grand caractère ; il fit des choses d’une énergie, d’une audace peu communes, et laissa percer le génie.

CHARON (VIALA)

né à Paris, le 29 juillet 1794, entra à l’École polytechnique le ler novembre 1811 et en sortit, pour être sous-lieutenant du génie à Metz, le 8 octobre 1813.

Il fut nommé lieutenant de la même arme le 23 mai 1815, capitaine le 10 février 1821, capitaine chef du génie à Bougie le 15 février 1835, chef de bataillon en Afrique le 31 décembre 1835, lieutenant-colonel directeur des fortifications en Algérie le 21 juin 1840, colonel commandant le génie de l’armée d’Afrique le 4 janvier 1842, maréchal de camp commandant supérieur du génie en Algérie le 24 juin 1845, directeur des affaires d’Algérie au ministère de la guerre le 3 juin 1848, général de division le 10 juillet 1848, gouverneur général de l’Algérie le 9 septembre 1848.

M. le général Charon a fait la campagne de 1814 et a concouru à la défense de Metz ; il a fait la campagne de 1815 à l’armée du Nord et assista à la bataille de Waterloo, puis à celles de 1823, 1824, 1825, 1826, 1827, 1828 en Espagne où il assista au siège de Pampelume, puis commanda le génie à Saint-Sébastien, celles de 1831 et 1832 à l’armée du Nord et au siége de la citadelle d’Anvers, celles de 1833 à 1848 en partie et 1849 en Algérie.

Il eut pendant ces quinze années de nombreuses occasions de se signaler : on cite particulièrement les combats des 8, 9, 11 et 12 novembre 1835 à Bougie, après lesquels il fut cité dans les rapports du corps expéditionnaire ; les combats de 1836 à Bougie, la défense de Blidah du 1S novembre 1839 au 9 juin 1840.

Il a pris une part glorieuse aux expéditions de Cherchell, de Médéah et de Milianah en 1840, ainsi qu’aux combats des 13 mai et 15 juin de cette année.

Il fut cité à l’ordre du jour de l’armée du 28 mai, et prit part aux expéditions de Togdempt, de Mascara en 1841, de Chélif en 1843 et de Flissas en 1844 ; il assista au combat du 17 mai 1844 dans les montagnes de Flissas.

M. le général Charon est l’un de nos plus illustres officiers généraux. Il a été créé chevalier de la Légion-d’Honneur le 30 octobre 1827, officier le 14 janvier 1833 et commandeur le 19 avril 1843. Il est aussi chevalier de Saint-Ferdinand d’Espagne, 1re classe, et commandeur de l’ordre de Léopold de Belgique.

CHARPENTIER (HENRI-FRANÇOIS-MARIE, comte)

naquit à Soissons (Aisne), 23 juin 1769. Il appartenait à une famille