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où il devait trouver une mort si glorieuse.

Le 13 décembre de la même année, il fut élevé au grade de lieutenanl-général. Après sa rentrée en France, il fut, le 6 février 1832, appelé à prendre le commandement de la 8e division militaire, et dans ce poste que l’esprit d’anarchie et de contre-révolution lui rendit quelquefois difficile, il montra une fermeté pleine d’habileté et de modération.

Ayant pu, par le long séjour qu’il avait fait dans la portion du territoire où l’on peut le mieux se renseigner sur les besoins de l’Algérie, acquérir sur l’administration de notre colonie des lumières particulières, il était l’un des officiers généraux le plus naturellement appelés à y prendre le commandement suprême, et le 12 février 1837, le roi le nomma gouverneur général des possessions françaises dans le nord de l’Afrique.

Les services qu’il rendit au pays dans cette position ont prouvé la sagesse de ce choix. Le 1" octobre 1837 eut lieu la deuxième expédition de Constanline dirigée par le général Damrémont et le duc de Nemours. Ce dernier passa la Sey-bousse à la tête des trois premières brigades. L’armée arriva sous les murs de Constantine le 6 ; la brèche, fut ouverte le 11, praticable le 12, et l’assaut donné avec un succès complet le 22 au matin ; mais la veille, le général Damrémont avait été tué par un boulet, comme il se rendait à la batterie de brèche.

Le général était grand officier de la Légion-d’Honneur depuis 1827, et le 15 septembre 1835 il avait été élevé à la pairie.

Il laissa une veuve et deux enfants, dont un fils âgé de 15 ans. Il avait épousé la fille du général Baraguay-d’Hilliers dont le fils commandait à Saint-Cyr.

Le roi Louis-Philippe ordonna que les restes mortels du général Damrémont fussent déposés à l’hôtel royal des Invalides.

DANLOUP - VERDUN (le général Louis)

officier de la Légion-d’Honneur et de la couronne de Westphalie, est né à Paris le 16 juin 1769.

Il entra au service en 1791 comme volontaire dans l’artillerie parisienne, et fut bientôt après nommé sous-lieutenant.

Capitaine en 1793, et aide-de-camp du général Tugnot.

Adjoint à l’état-major du maréchal Berthieren 1805.11 se distingua à Eylau ; fut nommé chef de bataillon au 4’ régiment de ligne le 2 février 1807, et décoré le 14 avril suivant, en récompense de sa belle conduite à la bataille d’Heil-sberg, où il fut grièvement blessé.

Colonel aide-de-camp de Jérôme, roi de Westphalie, en juin 1808 ; commandant (général de brigade) des troupes westphaliennes à Hambourg.

Général de division en 1813, il rentra au service de France en janvier 1814, en qualité de général de brigade.

Aprèsla rentrée desBourbons, M. Dan-loup-Verdun fut créé chevalier de Saint-Louis et mis à la demi-solde.

Pendant les Cent-Jours, Napoléon lui confia le commandement des gardes nationales actives de la 18e division (corps de Lecourbe).

Après la journée de Waterloo, il fut mis à la retraite.

DANTHOUARD ou d’ANTHOUARD (CHARLES-NICOLAS)

petit-fils d’un aide-de-camp général du roi de Suède Charles XII, naquit à Verdun (Meuse), le 7 janvier 1773. Son père, ancien capitaine au régiment de Picardie, le fit admettre, le 1" septembre 1787, à l’École militaire de Pont-à-Mousson, en qualité de cadet gentilhomme. En 1789 il entra élève au

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