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école vétérinaire, un haras, une fonderie de canons, une manufacture d’armes. Nommé inspecteur des Pages, il forma pour eux une école d’instruction qui a fourni à l’armée des sujets excellents. Enfin, telle était l’estime que le vice-roi portait à M. Danthouard, qu’il le choisit pour l’accompagner à Munich, et assister à son mariage avec une princesse de Bavière.

Le 11 février 1806, l’Empereur l’éleva au grade de général de brigade ; il le fit chevalier de la Couronne de fer à peu près vers la même époque. Napoléon l’envoya, quelques mois plus tard, prendre possession de la Dalmatie, acquise à la France par le traité de Presbourg ; il rédigea sur ce pays et sur ses communications avec la Turquie, un mémoire dont l’Empereur se montra satisfait. Il fit ensuite à la grande armée la campagne de 1807.

L’habileté avec laquelle il dirigea ses batteries au siège de Dantzig, lui valut, le 4 juillet, la croix de commandeur de la Légion-d’Honneur, et d’être appelé auprès de Napoléon pour y remplir les fonctions d’aide-de-camp, mais le vice-roi ayant fait observer à l’Empereur qu’il lui était indispensable, il retourna à Milan.

En 1808, il inspecta les troupes des Étals romains, les licencia et les incorpora dans les corps du royaume d’Italie. Ensuite, il s’occupa de la réorganisation de l’armée et de l’amélioration des divers services. La guerre vint encore, en 1809, l’arracher à ses travaux.

Il fit, sous les ordres du prince Eugène, la campagne d’Allemagne, pendant laquelle il se distingua principalement le 14 juin, à la bataille du Raab, où il eut la main fracassée, et à celle de Wagram. L’armistice de Znaïm ayant suspendu les hostilités, il eut la mission de reconnaître les positions militaires

des frontières de la Hongrie et de la Croatie.

A son retour, il reçut le titre de comte de l’Empire, el un décret du 21 juin 1810 le nomma général de division ; puis il fut chargé, avec les commissaires autrichiens et bavarois, de fixer les limites du royaume d’Italie du côté du Tyrol.

Fait commandeur de la Couronne de ter le 20 avril 1811, il commanda en chef l’armée du vice-roi, et, en 1812, il eut sous ses ordres celle du 4e corps de la grande armée. Il assista aux principales-affaires de la glorieuse mais funeste expédition de Russie.

Blessé, pendant la retraite, par un boulet qui lui enleva les chairs de la cuisse, on le plaça sur un mauvais cheval de cantinier, et, privé de secours et souvent prêt à périr de faim et de froid, il atteignit la ville de Thorn, où régnaient des fièvres typhoïdes qui mirent ses jours en danger. La vigueur de sa constitution le sauva ; toutefois, il se trouva dans l’impossibilité d’accepter, l’année suivante, la direction des équipages de pont que l’Empereur lui avait conférée en remplacement du général Éblé. Quelques mois de séjour aux bains d’Albano ayant entièrement rétabli ses forces, il se rendit dans les provinces IHyriennes, dont Napoléon l’avait nommé gouverneur général le 16 juillet 1813. Mais l’Autriche s’étant déclarée contre la France, il prit le commandement de l’aile gauche de l’armée d’Italie ; et lorsque Murât, qui venait d’entrer dans la coalition, marcha sur Parme et Plaisance, le Vice-Roi donna le commandement de ces deux villes au général Danthouard, qui ne le conserva que peu de temps, les succès rapides de l’ennemi dans le Nord ayant fixé le sort de la Péninsule avant qu’il se fût passé rien de décisif dans le Midi de l’Europe.

A la chute de l’Empire, le général

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