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bravoure qu’il déploya dans ces différentes affaires lui valurent le grade de chef de brigade. De retour en France, il servit quelque temps dans la "Vendée. Bientôt il partit pour les Antilles en qualité de chef d’état-major du général Lagarde, "’et se signala par la prise du Roseau, capitale delà Dominique. [En 1807, Napoléon, irrité contre la ville de Hersfeld, dont le peuple était accusé d’avoir assassiné un détachement français, ordonna que trente des habitants seraient fusillés, et chargea Barbot de cette exécution. Celui-ci s’étant convaincu de l’innocence des habitants de Hersfeld, crut devoir désobéir aux ordres de l’Empereur ; et pour mieux assurer le succès de sa légitime et généreuse désobéissance, il rédigea son rapport comme si les trente victimes désignées avaient été exécutées. En 1808, le baron Barbot retourna en Espagne, prit part aux affaires de Rio-Seco, de Burgos, de la Corogne, de Braga, d’Oporto, de Busaco, de Sabuyal, d’Alméida, à la suite desquelles il fut promu au grade de général de brigade. Il rentra en France avec le maréchal Soult, se trouva à tous | les engagements qui eurent lieu près.des Pyrénées, et se signala à la bataille de Toulouse.

Quand on apprit le débarquement de Napoléon au golfe Juan, il reçut le commandement supérieur de Bordeaux. A la rentrée du roi, il fut nommé lieutenant-général, chevalier de Saint-Louis et commandeur de la Légion d’honneur.

Admis à la retraite en 1835, il est mort à Toulouse le 16 février 1839.

Barbou de Courrieres (Gabriel)

né à Abbeville (Somme), le 21 novembre 1761, était de la famille des imprimeurs de ce nom. Engagé comme soldat en 1779, il était lieutenant en 1782. En 1791 il passa avec son régiment à Saint-Domingue, y séjourna seize mois, et à son retour en France, fut employé, avec le grade d’adjudant général aux armées des Arden-nes et de Sambre-et-Meuse ; il se trouva à la bataille de Fleurus, au blocus du Ques-noy, deLandrecies, de Vâlenciennes et de Condé, et il s’y distingua par ses talents et son courage. Nommé en 1794. général de brigade, il servit dans la division du général Bernadotte, et fit les deux campagnes de 1795 et 1796.

L’année suivante, Barbou, nommé chef d’état-major de l’armée de Sambre-et-Meuse, eut, au combat d’Éttersdorf, son cheval tué sous lui. En 1798 il fut chargé de faire, cesser les troubles que la conscription avait occasionnés dans le Brabant. Sa fermeté et • sa modération rétablirent l’ordre dans ce pays et lui concilièrent l’estime générale. En 1799, il combattit dans la Nord-Hollande, sous les ordres du général Brune, et se signala aux batailles de Berghem et de Kastricum, gagnées sur les Russes et sur les Anglais. H obtint le grade de général de division que lui avaient mérité ’ses services et ses talents. Il fit la campagne de 1801 sous les ordres du général Au-gereau, dont l’armée occupait la Franco-nie. Appelé, à la fin de cette année, au commandement de la 17° division militaire, il parvint ù rétablir l’ordre dans les départements du Midi. Plus tard, le général Barbou remplaça en Suisse le maréchal Ney ; ensuite il commanda une division au camp de Boulogne,, et succéda, en octobre 1805, à Bernadotte dansle commandement de l’armée de Hanovre. Les Russes et les Suédois s’étant portés dans ce pays avec des forces imposantes, Barbou se retira dans la forteresse de Hameln, et s’y maintint jusqu’à la paix de Presbourg. Il remplit à cette époque les fonctions de commissaire de l’Empereur près le gouvernement hano-vrien. Revenu en France, il passa à l’armée d’Espagne, et y commanda une