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DUP


été tour à tour président du Conseil d’amirauté et ministre de la marine et des colonies. Sa santé l’avait forcé de donner sa démission, le 7 février 1842. 11 est mort, sans fortune, le 2 novembre 1846. Sa dépouille mortelle a été déposée dans les caveaux de l’hôtel royal des Invalides.

DU PETIT - THOUARS (ARISTIDE-AUBERT)

capitaine de vaisseau.

Né en 1760, près de Saumur, il entra dans la marine en 1778, se distingua à Ouessant, au fort Saint-Louis du Sénégal, au combat de la Grenade, etc.

Après avoir fait plusieurs courses et croisières comme commandant du Tar-leton, il forma le projet d’aller à la recherche de La Péroiise. Il mit à la voile le 2 août 92, sauva de la faim quarante Portugais qu’il trouva dans l’île de Sel, l’une des îles du Cap-Vert, perdit le tiers de son équipage par la maladie, perdit son bâtiment et fut arrêté et envoyé prisonnier à Lisbonne. Après une très-longue captivité il partit pour l’Amérique Septentrionale, il y resta jusqu’au retour de la tranquillité en France. De retour à Paris, le Directoire lui confia le commandement du Tonnant, vieux vaisseau de 80, compris dans la flotte de l’expédition d’Égypte. A la bataille d’Aboukir il se battit avec intrépidité contre les vaisseaux anglais, et signala une mort glorieuse par des circonstances plus glorieuses encore : mutilé par un boulet et se sentant mourir, il se fit mettre dans un tonneau de son pour arrêter l’effusion du sang et prolongea son existence. Tant que ses forces le lui permirent il continua de donner des ordres, et il cria en expirant : équipage du Tonnant, n’amenez jamais votre pavillon !

DUPHOT (LÉONARD)

né à Lyon au faubourg de la Guillotière, vers 1770. Entra au service à 15 ans ; fit partie de l’un des bataillons de volontaires nationaux créés au commencement de la Révolution.

Nommé chef de bataillon adjudant-général en l’an II.

Général de brigade à l’armée d’Italie ; il se trouvait à Rome à la suite de l’ambassadeur Joseph Bonaparte. Il y fut tué le 8 nivôse an VI, à côté de l’ambassadeur, dans une émeute contre les Français. Le lendemain Duphot devait épouser la belle-sœur de Joseph ; qui devint l’épouse du roi de Suède.

a Le jeune Duphot était un général de la plus belle espérance. 11 était la vertu même. » (Mémorial.)

DUPONT-CHAUMONT (PIERRE-ANTOINE)

général de division. Né à Cha-bannais (Charente), le 27 décembre -1759, s’enrôla, le 18 mai 1775, dans le 52 » régiment d’infanterie ( ci-devant La Fère), où il devint sous-lieutenant le 26 juin 1776, lieutenant en second le 15 mars 1783, et lieutenant en premier le •18 novembre 1785. Il servait en cette qualité dans la compagnie des chasseurs du même régiment, le 29 juin 1789, lorsqu’il fut aide-de-camp du général Lafayette, avec rang de capitaine d’infanterie, le 17 avril 1791. Promu au grade de lieutenant-colonel du 24e régiment d’infanterie, le 6 octobre suivant, Dupont-Chaumont reçut le brevet d’adjudant-général le 21 mars 1792, combattit en cette qualité à l’armée du Nord, et assista, le 29 avril de la même année, à la funeste expédition de Tournay, où il fut atteint d’un coup de feu au bras droit La valeurqu’il déploya dans cette journée lui valut la croix de Saint-Louis, qui lui fut décernée par un décret de l’Assemblée législative, rendu sur le rapport de Carnot. Colonel du 24° régiment de ligne

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